Pourtant, Olivier Vérantanplan avait affirmé dès le début de la campagne de vaccination des 5-11 ans que les créneaux de rendez-vous partaient comme des petits pains, tel un vulgaire vendeur de tapis ! En réalité les enfants de cette tranche d’âge ne sont pas très vaccinés, l’Etat n’arrive pas à dépasser les 4 %, ce qui est une excellente nouvelle car les parents ont eu tout de même droit à une propagande folle les incitant à le faire avec l’utilisation systématique du terrorisme sanitaire ; puisque Vérantanplan n’a pas hésité à diffuser quelques fausses informations concernant la mortalité Covid-19 des enfants en gonflant les chiffres réels.
Peut-on encore sauver la vaccination des 5-11 ans en France ?
Six semaines après ses débuts officiels, le 21 décembre 2021, la campagne d’immunisation des jeunes enfants semble dans l’impasse. Des parents souvent hésitants, des médecins pas toujours convaincus, des autorités sanitaires longtemps prudentes et un gouvernement, jusqu’à très récemment, discret sur le sujet, le tout dans un contexte de contaminations massives dans les écoles, qui peut faire passer la vaccination pour obsolète, ont littéralement nui aux débuts du « programme vaccinal pédiatrique », selon la terminologie officielle.
Le ministre de la santé, Olivier Véran, semble avoir mesuré la nécessité d’agir. Jeudi 3 février, il a visité un centre de vaccination pour enfants à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Deux jours auparavant, il animait un webinaire à destination de médecins généralistes et de pédiatres de ville afin de tenter de relancer la machine. « Le bénéfice individuel est tel chez les enfants qu’il faut qu’on aille beaucoup plus vite, beaucoup plus fort, beaucoup plus loin, » plaidait-il. Mais n’est-ce pas déjà trop tard ?
Les chiffres, il est vrai, piquent les yeux. Selon les données de la direction générale de la santé (DGS), 241 000 enfants âgés de 5 à 11 ans avaient reçu une première dose de vaccin le 29 janvier, soit 4 % de la classe d’âge. Parmi eux, 93 000, soit moins de 2 %, avaient bouclé leur schéma à deux doses. A titre de comparaison, l’Espagne affiche, dans la même catégorie d’âge, un taux de 54 % de première dose, le Danemark, de 47 %, l’Italie, de 32 %, l’Allemagne et la Belgique, de 18 %, l’Autriche, de 12 %. De l’autre côté de l’Atlantique, les experts américains se désespèrent et tentent de comprendre les raisons de leur médiocre… 30 %.
« On a tout fait pour que les parents n’y croient pas »
Pour expliquer le retard français, certains évoquent une campagne tardive, démarrée une semaine après la plupart de nos voisins, ou les vacances de Noël. Mais depuis, on peine à voir le moindre signe de rebond. Au contraire, la dernière semaine de janvier, sur les 56 000 injections pédiatriques effectuées, 24 000 seulement étaient des premières doses.
Photo d’illustration : Une infirmière administre une dose du vaccin pédiatrique Pfitzer-BioNTech à une fillette, à Bastia (Haute-Corse), le 2 février 2022.
4 février 2022