Il faut être logique et utiliser sa raison : le maire de Migennes a entièrement raison ! Pourquoi tuer le petit commerce et laisser les grandes surfaces se gaver toujours plus ?!
C’est un arrêté pour le moins remarqué qu’a publié le maire de Migennes dans l’Yonne.
François Boucher (LR) autorise les commerces non-alimentaires à ouvrir à partir de ce vendredi 30 octobre. Un arrêté qui vient clairement en contradiction avec le décret publié par le gouvernement la veille.
L’arrêté est en Une du site internet de la ville de Migennes dans l’Yonne. Il vise à autoriser l’ouverture des commerces non-alimentaires avec cet argument : les supermarchés peuvent rester, or ils vendent aussi des produits non-alimentaires. Selon le maire de la ville, François Boucher (LR) il y a donc une rupture d’égalité en défaveur des petits commerces du centre-ville.
Une pratique déloyale selon le maire
“Cela crée une pratique déloyale contraire aux décisions annoncées par le Président de la République”, indique le premier édile. Son arrêté est donc en vigueur “jusqu’à ce que soit rétablie l’égalité de traitement.”
Un arrêté illégal aux yeux de la Préfecture
Sauf que cet arrêté est illégal indique la Préfecture de l’Yonne. Des échanges ont eu lieu entre les services de l’Etat et le maire de la commune. « Nous allons déférer le dossier devant le tribunal administratif. Le maire peut toujours retirer son arrêté. La balle est dans son camp », fait savoir un responsable préfectoral.
Vers une bataille devant le tribunal administratif
François Boucher se dit prêt à aller devant le tribunal administratif. Il aurait reçu des appels venus de plusieurs villes de France, comme Bordeaux et Strasbourg. « Il faut vraiment _que l’État soit attentif aux petits commerces_» estime François Boucher.
Un risque pour les commerçants
« Nous déconseillons aux commerçants concernés de rester ouverts, ils seraient dans l’illégalité », fait savoir la Préfecture de l’Yonne. Les commerçants qui ne respecteraient pas le décret du 29 octobre 2020 signé par le Premier Ministre s’exposeraient à une amende de 135 euros, qui deviendrait délictuelle en cas de récidive.
Photo d’illustration : François Boucher maire (LR) de Migennes dans l’Yonne © Radio France – Marion Bothorel