Nous avons donc ici les déclarations du président du Comité consultatif national d’éthique qui nous explique que lorsqu’il travaille, il ne s’encombre pas du concept de bien et de mal, et pourtant c’est bien ce que tous les parents expliquent à leurs enfants pour les éduquer et leur faire comprendre que telle chose est « bien » ou que telle autre est « mal ». C’est un concept naturel, inné, qui n’a même pas besoin d’éducation pour être compris et ressenti. C’est pourtant ce monsieur qui décide si telle nouveauté médicale sera autorisée en France et du coup remboursée par la Sécurité sociale ! On comprend beaucoup mieux aujourd’hui pourquoi ils ont autorisé la recherche sur les embryons, pourquoi ils autorisent la PMA et bientôt la GPA…
« D’aucuns m’ont fait dire que je ne savais pas ce que sont le bien et le mal, ce qui me semble malvenu si l’on considère mon âge – je suis grand-père – et mon implication de longue date auprès des populations les plus fragiles, notamment celles du Sud… En réalité, ils ont mal interprété certains de mes propos, par lesquels j’affirmais que le CCNE n’a pas à dire ce que sont le bien et le mal : pour moi, le rôle de notre comité est de définir et d’exposer les questions que suscitent tel ou tel grand sujet, d’écouter attentivement les différents arguments allant dans un sens ou dans l’autre et, pour finir, de prendre ou de ne pas prendre position – en d’autres termes, il s’agit d’apporter à nos concitoyens, ainsi qu’au législateur, un éclairage sur les grands problèmes qui se posent à la société. C’est dans ce contexte et dans cet état d’esprit que nous avons abordé les États généraux de la bioéthique. »