Il faut tout de même avoir un certain culot lorsque l’on est un média officiel pour aller accuser des candidats aux élections d’être des diffuseurs de fausses nouvelles – de fake niouzes-. C’est d’autant plus drôle que les fausses nouvelles dont ils parlent se sont quasiment toutes avérées vraies contrairement aux informations officielles diffusées par les médias qui se sont avérées au fil du temps fausses (origine du virus, efficacité des vaccins, sécurité et absence d’effets indésirables…) ! Ainsi, il ne reste plus que l’argument d’autorité du média officiel qui tente d’intimider l’adversaire avec des accusations farfelues du type : “complotiste”, “antisémite”, “homophobes”… , accusations qui souvent n’ont strictement rien à voir avec le sujet dont il est question.
Ce type d’article ordurier et d’une rare stupidité démontre que le système est en panique car la population réagit en voulant reprendre le pouvoir sur sa propre vie. Étant donné que les médias sont complices de cette gigantesque mascarade Covid-19, vu qu’ils ne pourront jamais reculer, s’excuser et reconnaître qu’ils ont eu tort, ils sont obligés de continuer de mentir jusqu’au bout.
Sur les 54 premiers candidats annoncés par le Parti conservateur du Québec (PCQ) pour les élections générales d’octobre prochain, une enquête de CBC News en a identifié 16, soit près de 30 %, qui ont utilisé leurs comptes sur les réseaux sociaux durant la pandémie pour partager de la désinformation, des théories du complot ou pour appuyer des personnalités aux tendances extrémistes.
Or, le chef conservateur Éric Duhaime nie avoir cherché à attirer des théoriciens du complot dans son parti.
Dans mes discours, je ne vais jamais dans cette direction. Je ne parle jamais de ces choses-là, a-t-il indiqué en entrevue à CBC News.Dans ses discours, M. Duhaime promet tout de même de ne jamais réinstaurer les restrictions sanitaires en cas de pandémie, et il accuse les responsables de la santé publique de générer de la peur.
Sur les réseaux sociaux, il invoque aussi la liberté d’expression lorsqu’il défend des médecins qui font de la désinformation médicale et qu’il partage des publications de sites web diffusant de la désinformation.
« Ma responsabilité est de dire aux gens ce en quoi je crois et de m’assurer que le Parti [conservateur du Québec] ne propose pas de folleries. »
Certains partisans adhèrent cependant à des théories du complot, comme Jean et Paula Pépin, qui sont allés dans un restaurant de Joliette le 8 juillet dernier pour pouvoir parler à M. Duhaime. Le PCQ dévoilait à cette occasion six nouveaux candidats.
Mme Pépin avouait qu’ils n’étaient
pas intéressés par la politique avant, mais avec tout ce qui s’est passé, nous avons voulu nous impliquer avec les conservateurs. La situation de la COVID-19 est uneplandémie, dit-elle, en référence à une théorie qui soutient que certaines élites ont délibérément organisé la pandémie pour acquérir davantage de pouvoir.Candidats conservateurs et désinformation
L’événement de Joliette était animé par la comédienne Anne Casabonne, qui a publié des dizaines de tweets où elle exprimait des doutes sur l’efficacité des vaccins anti-COVID et où elle exagérait les risques liés à la vaccination. Elle portera les couleurs du PCQ dans Iberville en octobre prochain.
Mme Casabonne faisait aussi la promotion de l’ivermectine, un agent antiparasitaire utilisé pour vermifuger le bétail et sur lequel les autorités sanitaires ont diffusé des mises en garde quant à son utilisation pour traiter la COVID-19. Sa page Facebook contient encore des liens vers le groupe Réinfo Covid, où on trouve plusieurs déclarations trompeuses sur la sécurité des vaccins chez les enfants et les adultes.
Selon ce que révèle l’enquête de CBC News, plus d’une douzaine d’autres candidats du PCQParti conservateur du Québec aux prochaines élections ont partagé différents types de désinformation et des fausses informations sur les réseaux sociaux.
Robert Daigle, candidat dans la circonscription de Rouyn-Noranda–Témiscamingue, a partagé sur sa page Facebook des liens vers des contenus de Théovox, d’Amélie Paul et de Steeve
L’ArtissCharland, qui sont reconnus comme des figures québécoises faisant la promotion de théories du complot, notamment d’après des chercheurs de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent de l’Université de Sherbrooke.Chantal Dauphinais, candidate dans la circonscription de Beauharnois, Marie-Renée Raymond, candidate dans René-Lévesque, et Myriam Cournoyer, candidate dans Drummond–Bois-Franc, ont elles aussi partagé des théories du complot et de la désinformation sur les réseaux sociaux.
Le candidat vedette du PCQ, le Dr Karim Elayoubi, a quant à lui fait l’éloge de l’émission d’un théoricien du complot associé à l’extrême droite québécoise. En mars 2021, l’animateur de l’émission diffusée sur le web a fait une série de commentaires racistes sur les personnes d’origine chinoise, ce à quoi le Dr Elayoubi a répondu sur Twitter :
Excellente émission.Le Dr Elayoubi a aussi des liens avec Alexandre Cormier-Denis, un nationaliste blanc qui fait la promotion de théories racistes et de théories du complot sur la pandémie de COVID-19.
La semaine dernière, les conservateurs québécois ont retiré la candidature de Jessica Victoria-Dubuc après qu’elle a affirmé dans une publication sur Facebook que Bill Gates organisait une pandémie du virus Marburg. La candidate se disait aussi
en guerrecontre les élites.Informé de cette situation, le PCQ affirme que ses candidats ne peuvent pas utiliser leurs comptes sur les réseaux sociaux pour faire la promotion de la haine ou de la violence.
Mais
au Parti conservateur du Québec, nous sommes pour la liberté d’expression, la liberté académique et nous encourageons le débat d’idées, a indiqué dans un courriel la présidente de la Commission des communications du PCQ, Véronique Gagnon.Elle a ajouté que
nos candidats proviennent de différents milieux professionnels et ont une diversité d’opinions, à l’image de la société québécoise, et que leur seule limite se situe dans les discours haineux.
Nous sommes heureux de constater qu’aucun de ces 16 candidats n’a franchi cette ligne, a conclu Mme Gagnon.Libertariens ou complotistes ?
Les élections générales d’octobre prochain seront un premier grand test pour savoir si des libertariens au Québec peuvent faire cause commune avec des théoriciens du complot.
Le parti va demander aux électeurs d’approuver un ensemble de candidats ayant contribué à la culture du complot qui a émergé durant la pandémie.
Cependant, pour la majorité des candidats du PCQ, l’opposition aux mesures sanitaires repose justement sur des principes libertariens plutôt que sur des théories du complot.
Je suis triplement vacciné et je crois que ça me protège, a souligné Louis-Charles Fortier, candidat conservateur dans la circonscription montréalaise de Jacques-Cartier.Mais d’un point de vue politique, pourquoi avons-nous besoin de ces entraves si les vaccins fonctionnent?a-t-il commenté.La hausse de popularité du parti d’Éric Duhaime survient au moment où les libertariens conservateurs de tout le pays, tant à l’échelle provinciale que fédérale, sont enhardis par la frustration liée aux restrictions et aux mesures sanitaires imposées durant la pandémie.
Depuis l’élection d’Éric Duhaime à sa tête, le Parti conservateur du Québec a obtenu un siège à l’Assemblée nationale – celui de la transfuge caquiste Claire Samson, qui ne se représentera pas – et a récolté plus de 500 000 $ en dons. Selon l’agrégateur de sondages Qc125, il obtient aussi environ 15 % des intentions de vote, ce qui pourrait lui permettre de faire élire plusieurs de ses candidats.
D’après un texte de Jonathan Montpetit, de CBC News
Photo d’illustration : Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, plaide pour la liberté d’expression, même si certains de ses candidats aux prochaines élections diffusent des théories du complot sur les réseaux sociaux (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / JACQUES CORRIVEAU