Voilà ce qui se passe quand on pratique une propagande médiatique folle contre l’islam et les Arabes en général ! L’affaire est très médiatisée en Jordanie et suivie de près par le ministère jordanien des affaires étrangères et l’ambassade à Paris. Faut-il rappeler qu’il y a actuellement une campagne de boycott des produits français en Jordanie. Reste à savoir si les agresseurs auraient commis leur forfait si la langue parlée par les victimes avait été le chinois ou l’anglais !
L’ambassade de Jordanie a demandé des explications après l’agression jeudi 22 octobre 2020 à Angers d’un frère et d’une sœur, tous deux ressortissants jordaniens.
Ils affirment qu’il s’agit d’un acte raciste, et qu’ils ont été agressés parce qu’ils parlaient arabe. Une enquête est en cours.
Un frère et une sœur, tous deux étudiants de nationalité jordanienne, ont déposé plainte après avoir été agressés jeudi 22 octobre à Angers. Dans le contexte international actuel de tension entre la France et plusieurs pays arabes, dont la Jordanie, l’affaire est en train de prendre des proportions importantes dans ce pays où les deux victimes ont été longuement interviewées par Royanews.tv. L’ambassade de Jordanie a demandé des explications à la France, le frère et sa sœur affirmant avoir été victime d’une agression raciste.
Le commissariat de police d’Angers a ouvert une enquête pour tenter d’en savoir plus. Ce dimanche, le parquet d’Angers expliquait qu’une enquête est en cours pour savoir s’il s’agit bien d’une agression à caractère raciste. Le parquet confirme que deux plaintes ont été déposées à la suite de violences physiques. Les deux victimes ont été soignées aux urgences d’Angers où des certificats médicaux ont été libellés avec un jour d’interruption temporaire de travail pour la jeune femme et trois jours pour le jeune homme.Les blessures constatées correspondent aux déclarations qui ont été faites par les victimesindique le parquet.Ils ont trouvé refuge chez un ami
L’histoire a commencé jeudi 22 octobre au soir à l’arrêt de bus du centre commercial Carrefour Saint-Serge à Angers où le frère et la sœur venaient de faire des courses. D’après un long témoignage posté sur Facebook, le jeune homme, Muhammad Abu Eid, qui dit être assistant de langue arabe, raconte que lui et sa sœur ont été pris à partie par un homme et une femme alors qu’ils parlaient en arabe. Cela a continué dans le bus. Le jeune Jordanien explique avoir été importuné en ces termes :
Pourquoi vous parlez arabe puisque vous êtes en France, revenez à votre pays, qu’est-ce que vous faites ici ».
Il poursuit en expliquant qu’ils sont descendus du bus plus tôt que prévu, à un arrêt proche de la résidence d’un ami. Il dit avoir été frappé, ainsi que sa sœur, à l’entrée de la résidence universitaire. Puis ils ont trouvé refuge chez leur ami où ils sont restés jusqu’à l’arrivée de la police et de l’ambulance.
Le lendemain, ils ont appelé l’ambassade de Jordanie en France qui a demandé des explications aux autorités françaises. Le jeune homme conclut son message sur Facebook par ces mots :Stop au racisme, stop à la haine, stop à l’injustice, stop à l’islamophobie. Il a ajouté une photo à son message, sur laquelle on voit qu’il a été frappé à l’œil et au nez.
Une enquête est ouverte depuis jeudi soir, a indiqué à l’AFP le procureur d’Angers Eric Bouillard.
L’agression aurait démarré par des invectives.On a une scène qui commence dans le bus, avec un couple, le frère et la sœur, deux Jordaniens.La sœur ne maîtrise pas très bien le français. Il y a une discussion qui va s’engager » des mots sont proférés comme : « Est-ce qu’on est en France ? Alors on parle le français, a indiqué le procureur.
Il y a des choses qui vont être à reprendre avec les victimes. Comme le décalage de la langue, souligne le procureur d’Angers.On peut se trouver dans une agression à caractère raciste, non pas qu’on en doute, mais cela mérite d’être vérifié, insiste le magistrat.
Dimanche 25 octobre, les auteurs étaient toujours recherchés. Les enquêteurs devaient analyser des traces et attendaient les résultats de la vidéosurveillance.
Photo d’illustration : Mohammad Abu-Eid a posté une photo de ses blessures sur Facebook, accompagnant son témoignage. | FACEBOOK MOHAMMAD ABU-EID
Le Courrier de l’Ouest
Ouest France25 octobre 2020