Les élites parisiennes le savent, leur maintien au pouvoir tient à un fil, la situation est extrêmement instable car la colère populaire peut exploser du jour au lendemain. C’est pour cette raison précise que Didier Lallemand a été mis à ce poste à fin de terroriser les Français en multipliant les violences policières afin de les intimider et de décourager les manifestants. De plus, tout le monde sait que la Préfecture de police de Paris ne respectait pas l’État de droit en utilisant par exemple la technique de la nasse ou tout simplement des drones en toute illégalité. Les violences policières se sont multipliées puisque des dizaines de français ont perdu un œil où se sont faits fracturer la mâchoire voire même couper une main dans l’indifférence générale !
Nous savons aujourd’hui que le régime a commandé 90 blindés car il se doute bien que la rentrée sociale sera chaotique étant donné les décisions désastreuses prises par l’exécutif notamment avec la guerre en Ukraine. Sans oublier son incapacité à gérer l’inflation qui pour une grosse part n’est rien d’autre que de la spéculation qui n’a rien à voir avec les réalités géopolitiques ou économiques du monde. Incapable de gérer un parc de Canadairs efficace afin de veiller sur les forêts françaises, macron préfère investir dans les outils de répression et distribuer des chèques de milliards d’euros à Pfizer et McKinsey.
Pour finir, faut-il rappeler le désastre de l’organisation du match de football de la finale de la ligue des champions qui a donné une image désastreuse de la France dans le monde entier. Les seuls responsables de ce désastre sont justement Didier Lallement sous l’autorité de Gérald Darmanin, son ministre de tutelle. Malgré cette bérézina, malgré de très nombreux mensonges pendant plusieurs semaines afin d’essayer de minimiser la gravité du fiasco, Didier Lallement n’a pas été viré ni même sanctionné et Darmanin est toujours à son poste. Dans n’importe quelle société civilisée, démocratie réelle, le préfet de police aurait été sévèrement sanctionné et bien entendu le ministre aurait démissionné. Malheureusement, nous sommes en France.
Un maintien de l’ordre violent, des propos méprisants, voire insultants, et des déclarations mensongères : c’est ainsi que pourraient se résumer les trois années passées par Didier Lallement à la tête de la préfecture de police de Paris.
À plusieurs reprises, des élu·es de gauche ont réclamé sa démission et son départ a même, quelquefois, été souhaité par des parlementaires de la majorité. Jamais l’exécutif n’y a donné suite.
« Il n’y a aucun problème Lallement », lançait en février 2020 le ministre de l’intérieur de l’époque, Christophe Castaner, que son successeur Gérald Darmanin ne démentira pas. En juillet 2021, le préfet est non seulement promu au grade de commandeur de la Légion d’honneur mais, ayant atteint la limite d’âge de 65 ans, il bénéficiera, au surplus, d’une disposition dérogatoire pour pouvoir rester en poste deux années supplémentaires.
Son départ sera annoncé mercredi 20 juillet, à l’issue du conseil des ministres qui, dans la foulée, officialisera la nomination de son successeur : il devrait s’agir du chef de la coordination du renseignement et de la lutte contre le terrorisme auprès de l’Élysée, Laurent Nuñez. À deux ans des Jeux olympiques de 2024, le nouveau préfet va devoir s’employer à faire oublier, au plus vite, le désastre de la finale de la Ligue des champions le 28 mai, au Stade de France.
19 juillet 2022