À la lecture de l’article, on comprend assez vite que la stratégie est très simple, terroriser les journalistes afin qu’ils cessent leur travail. Ce n’est rien d’autre que du terrorisme policier, un comportement de mafieux indigne d’une police républicaine car on ne voit pas comment il est nécessaire de garder les journalistes une heure pour vérifier leurs identités alors que ce travail nécessite à peine 2 ou 3 minutes. D’autant que la manifestation ne dure pas 10 ans et qu’une heure de travail en moins n’est rien d’autre que du pur sabotage.
C’est exactement cette stratégie qui a été mise en place envers les citoyens manifestant en laissant la violence s’installer, en utilisant de manière totalement illégale la technique de la “nasse”… ; ainsi, on est certain que toutes les familles qui viennent manifester avec leurs enfants ne viendront pas à la prochaine marche ; on se débarrasse de fait d’une très grande partie de la population.
Alors qu’ils documentaient une manifestation étudiante, ce jeudi matin, trois journalistes travaillant pour «AB7 Média», «QG» et une agence photo ont été arrêtés par la police. En dépit de leur profession et des preuves de leur identité, ils ont été retenus. « Le temps nécessaire à la vérification de leur qualité », selon la préfecture.
« La présence des journalistes lors des manifestations revêt une importance primordiale. Elle permet de rendre compte des opinions et revendications des manifestants et de la manière dont elles sont exprimées, ainsi que de l’intervention des autorités publiques et des forces de l’ordre. » Ce sont les mots du Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO), dont une partie est consacrée aux relations entre forces de sécurité et professionnels de l’information.
La scène qui s’est jouée à la mi-journée, ce jeudi à Paris, met à mal les bonnes intentions de ce document officiel. Ce 16 février, Luc A., Apolline B. et Jeanne Actu (le pseudonyme sous lequel elle travaille) couvrent, respectivement pour Quartier Général (QG), AB7Média et Encrage, une manifestation « sauvage » dans le Quartier latin, dans le centre de la capitale. Le rendez-vous était donné à 11 heures à la Sorbonne. Lycéens et étudiants sortent les banderoles, dressent un ersatz de barricade. « Un fumigène a été jeté sous un véhicule, une poubelle a été incendiée, une banque a été dégradée », complète la préfecture de police de Paris. « C’était un peu tendu », décrit Luc A…