La France est en danger comme vous pouvez le constater. Nous avons donc en France des autorités sanitaires qui préfèrent embaucher gratuitement des condamnés et des délinquants que d’annuler la suspension de professionnels de santé formés et compétents ! Nous sommes dirigés par des fous.
La proposition a mis mal à l’aise certains directeurs d’établissement d’Ardèche. Pour faire face au manque de personnel, l’Agence Régionale de Santé leur a proposé de faire appel à des personnes condamnées à des TIG (Travaux d’Intérêt Général), “un levier parmi d’autres”.
Face à la pénurie de personnel dans les Ehpad, la solution est-elle de faire appel à des personnes condamnées à des TIG (Travaux d’Intérêt Général) ? Le malaise est palpable chez certains directeurs d’établissement en Ardèche qui ont beaucoup de mal à gérer les manques d’effectif.
Une situation trop critique ?
Les TIG, peines alternatives à la prison ou peines complémentaires, consistent à effectuer un travail gratuit dans une association ou un service public. “Je me suis dit, ok, on en est là”, confie un directeur mal à l’aise d’accueillir des personnes condamnées, certes pour de petits délits ou contraventions, dans son établissement, au contact de personnes vulnérables.
Le directeur des Ehpad de Marcols-les-Eaux et de Saint-Pierreville, Yvan Muschitz, lui se pose des questions : “Si on n’a plus que des TIG pour pallier le manque de personnel dans nos Ehpad, c’est que la situation est vraiment critique et qu’il convient qu’elle soit prise à un niveau national”.
L’association AGADRES (Association Gérontologique Ardéchoise des Directeurs et Responsables de Service) qui regroupe 26 directeurs de 33 établissements en Ardèche lance d’ailleurs une tribune pour alerter sur les difficultés de recrutement dans les Ehpad (voir plus bas).Une solution parmi d’autres
Face à ces renforts qui posent question, l’ARS temporise. Il ne s’agit que d’un levier – “marginal” – parmi tant d’autres selon Emmanuelle Soriano, directrice départementale de l’ARS en Ardèche : “Il n’y a aucune obligation. Les directeurs peuvent à loisir cibler certaines missions comme l’accueil administratif ou des travaux ménagers”.
L’ARS indique également qu’une plateforme de renforts RH existe et que les professionnels peuvent se positionner dessus “pour avoir des possibilités de recrutement”. Une solution qui s’ajoute à la mutualisation d’effectifs ou à des propositions de formations chez Pôle emploi. Mais ces solutions ne suffisent visiblement pas. Beaucoup d’Ehpad en Ardèche recourent aux heures supplémentaires malgré des équipes déjà très fatiguées.Une tribune pour alerter sur le manque de personnel
“Nous demandons une véritable campagne de recrutement en Ardèche associant le Département, la Région et l’Etat” : voilà l’appel de l’association AGADRES qui lance une tribune signée par 26 directeurs d’établissements. Déjà en tension, les établissements ont dû faire face à une baisse d’effectifs suite à l’instauration de l’obligation vaccinale.
Yvan Muschitz doit jongler avec 14 ETP (équivalent temps plein) en moins sur son Ehpad de Marcols-les-Eaux et 11 ETP sur son établissement à Saint-Pierreville. La moindre absence rend la situation intenable. “Nous avons un agent qui vient d’être arrêté pour un lumbago ce qui nous pousse à revoir tous les plannings”, explique-t-il.
…