Ces chiffres sont astronomiques et effrayants car cette drogue a des effets catastrophiques sur la santé des consommateurs et cela démontre que la police est incapable de mettre fin à ce trafic, sachant qu’il faut entre 600 et 700 kilos de cocaïne par jour pour satisfaire une consommation d’un misérable petit gramme (en réalité la consommation dépasse largement la tonne de cocaïne par jour) ! Comment une telle quantité peut-elle traverser aussi facilement nos frontières sans qu’il y ait de saisies majeures, très régulièrement réalisées par les douanes ou tout simplement la police ?! Ceci ne peut se faire qu’à la faveur de complicités au sein du système comme l’a démontré d’ailleurs le scandale du patron de la répression du trafic de drogue, pour ce qui est du cannabis…
En 20 ans, la consommation de cocaïne a été multipliée par quatre en France, selon William Lowenstein, président de SOS addiction.
Cela représente entre 600 000 et 700 000 personnes.
“Il y a 600 000 à 700 000 Français qui consomment de la cocaïne. La difficulté est de diminuer la belle image de cette substance”, explique vendredi 14 septembre sur franceinfo William Lowenstein, médecin addictologue et président de SOS addiction.
La cocaïne a longtemps été le symbole “de la réussite” explique le médecin. “Un avocat disait que réussir dans la vie, quand on vient à Paris, c’est avoir une vie un peu fofolle et prendre de la cocaïne. Elle s’est banalisée par les réflexes commerciaux. L’héroïne a chuté, mais elle est en train de remonter grâce à la médicalisation et aux traitements de substitution. Le volume est beaucoup plus rentable pour la cocaïne que pour le cannabis”, souligne William Lowenstein.
Une drogue qui s’est démocratisée
La France avait été relativement épargnée jusqu’à la fin des années 1990 par rapport à des pays comme l’Angleterre ou l’Espagne. “Les consommateurs de cocaïne sont restés très longtemps dans des sortes de ghetto dorés, les artistes, les banquiers, puis on a eu quelques professions comme les avocats, les serveurs, puis cela c’est terriblement banalisé. Il y avait un marché à prendre.”
Le fait que la consommation ait été multipliée par quatre “reste élevé, mais toujours moins que dans bien d’autres pays”, précise le médecin.
Radio France