État catastrophique des écoles de Marseille et priorités gouvernementales (complot) !

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Quand on voit l’état lamentable, désastreux de nombreuses écoles marseillaises, on se demande comment la ministre de l’abrutissement national, NVB, monte une équipe de 300 spécialistes pour nous expliquer que leur complot n’existe pas ! Elle a aussi pour autre priorité la suppression de l’accent circonflexe ou l’introduction de la théorie du genre ! Nous avons des dizaines d’écoles qui sont à moins 15° Celsius et cette dégénérée ose affirmer que le complot n’existe pas et s’emploie à dépenser l’argent du contribuable à proférer encore des mensonges. Quant à la vaine tentative de Gaudin de faire une visite des écoles pour prouver le contraire, elle est tout simplement honteuse, mais à quoi peut-on s’attendre de la part de ce clown sénile de l’UMP ?


Lundi, la municipalité a organisé pour la presse une visite dans quatre écoles, pour répondre aux accusations de vétusté et de délabrement, relayées notamment par « Libération ». Prenant bien soin d’éviter les situations les plus problématiques.

Le bus gronde devant l’hôtel de ville. A l’intérieur, quelques hauts fonctionnaires de la mairie de Marseille et une trentaine de journalistes. Destination : quatre écoles publiques du nord de la ville, dont trois avaient été pointées par la presse (dont Libération) pour l’état vétuste de leur bâti. Jean-Claude Gaudin, le maire LR de la ville, l’avait promis le matin même lors du conseil municipal : puisque la ville était une nouvelle fois victime, selon lui, de « Marseille bashing » et puisque, « peut-être », la municipalité avait «commis des erreurs en matière d’explication, de communication», il souhaitait répondre par une « opération transparence ». « Je vous propose à tous, élus, ou membres de la presse, d’effectuer les visites que vous voudrez, dans les écoles que vous voudrez, a-t-il martelé. Nous monterons ensemble dans un minibus et vous irez voir exactement la réalité de ce que vous prétendez dépeindre dans certains articles. Et là, vous comprendrez.»

La « réalité » est un peu moins transparente qu’annoncée. Les élus ne sont finalement pas invités dans le bus et le maire n’a pas fait le déplacement. Quant au choix des écoles, c’est le service communication de la ville qui a dressé la liste, ciblant les établissements les plus fréquemment cités. Ceux-là mêmes où, selon les enseignants, des petits travaux attendus de longue date ont été réalisés dans l’urgence en fin de semaine dernière. Mais lundi, aucun des directeurs d’établissement n’était présents (pour cause de vacances scolaires), lors de la visite.

Températures inférieures à 15 degrés

Devant la première école visitée, la maternelle Granière (15e), Samia Ghali, sénatrice et maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille, est là pour le rappeler. « Grâce à vous, le ménage a été fait !» lance-t-elle aux médias. Quelques parents d’élèves ont fait le déplacement avec elle. Problème soulevé sur place, le chauffage. Les journalistes, invités à mettre la main sur les radiateurs (qui fonctionnent) s’interrogent : mais pourquoi venir dans cette école-là puisqu’elle n’a été épinglée par aucun média ?

Au cours de la visite, on apprend tout de même que la norme exigée dans les établissements est de 20 degrés, un point d’écart étant toléré. Une information qui devrait intéresser les parents d’élèves ayant remis, le matin même, aux élus du conseil municipal, les premiers éléments de l’enquête lancée deux jours auparavant dans les écoles de la ville. Sur les 143 écoles qui ont déjà répondu, « plus de 70 indiquent qu’il fait froid dans les locaux l’hiver », certaines ayant relevé « de façon récurrente des températures inférieures à 15 degrés ».

Deuxième étape à l’école Kallisté, toujours dans le 15e. Ici, le grillage à l’entrée a été réparé en fin de semaine dernière. « Les travaux étaient programmés, oui, c’est un hasard», répond le directeur des services techniques à une journaliste qui lui fait remarquer ce timing parfait. A l’intérieur, à l’exception de quelques murs dégradés, tout semble dans l’ordre. « C’est à la maternelle qu’il y a des problèmes», rétorque Samia Ghali. Quelques parents présents confirment. « Mon petit-fils va à la maternelle, je fais les travaux moi-même, sur mes propres deniers ! » s’énerve l’un d’eux. Les services de la ville n’ayant pas les clés de la maternelle, on passe à l’école suivante.

Des travaux l’été prochain

HLM-Perrin (15e) était tout particulièrement attendue par le cortège : c’est dans cet établissement qu’enseignait Charlotte Magri, auteure du courrier envoyé en novembre à la ministre de l’Éducation qui allait lancer le débat sur la vétusté des écoles marseillaises. Là encore, les parents d’élèves avaient prévu un comité d’accueil. Jean-Claude Gondard, le secrétaire général de la mairie, a été appelé en renfort pour suivre la visite, en compagnie d’Arlette Fructus, l’adjointe au logement. Les journalistes et les parents les suivent à l’étage, pointant, au passage, quelques planches menaçant de tomber.

Première pause dans la salle de classe de Charlotte Magri. « Vous pouvez voir par vous-même si l’expression “honte de la République” est fondée », lance Jean-Claude Gondard. « Oui, c’est la honte ! lui renvoie une mère. Je suis en train de vous montrer que les fenêtres ne s’ouvrent pas, que les dalles sont cassées, et vous ne m’écoutez pas.» « C’est une visite prévue pour la presse, rétorque le secrétaire général. Les témoignages de parents d’élèves, ce n’est pas l’objectif de la visite. » L’objectif de la visite, c’est plutôt le self de l’école, entièrement refait. Et le gymnase attenant à l’école, désaffecté depuis quinze ans faute de travaux ? « Nous n’avons pas les clés…»

Dernière étape à Saint-Louis Consolat (15e), où sont déjà arrivés des parents particulièrement remontés. Ici, ce n’est pas le bâtiment principal qui est en cause, mais les deux classes installées dans des préfabriqués vieux de plusieurs décennies. «Vous allez moins sentir parce que ce matin, ils ont fait passer une équipe de nettoyage», relève un père. Pourtant, les salles sont encore imprégnées d’une odeur de moisissure. «Des travaux seront réalisés cet été», promet Jean-Claude Gondard. « Pas question d’attendre, rétorque le père de famille. A la rentrée des vacances, on sera devant la porte à 8h30. Aucun enfant ne rentrera.» A noter : dans cette école aussi, le self est en bon état.

Dans le bus retour, Jean-Claude Gondard revient sur les neuf millions d’euros sur trois ans débloqués le matin par le maire pour accélérer le rythme des travaux. « Il ne s’agit pas de dire que les écoles sont neuves, précise-t-il. Nous le savons que nos écoles ne sont pas flamboyantes, mais elles ne sont pas indignes. » Fin de la visite, « opération transparence » accomplie.

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