Ou quand les politiques viennent au secours de Bayer au mépris de la santé humaine ! L’Agence américaine de protection de l’environnement se comporte en fait comme l’agence de protection du CAC40 et de l’oligarchie dominante. Même la Commission européenne est entrée dans la danse en mettant en avant le feu vert de ses agences scientifiques alors qu’il est apparu que leur rapport était largement inspiré de celui de Monsanto et pire encore qu’il contenait des passages entiers copiés-collés.
Il est vrai que Bayer en héritant du passif de Monsanto est accablé par les 18400 requêtes déposées aux États-Unis et qu’en reprenant Monsanto, il a réalisé une très mauvaise affaire, une affaire entachée de dol pourrait-on dire.
L’Agence américaine de protection de l’environnement estime qu’il est « irresponsable d’exiger la pose d’étiquettes inexactes sur des produits » contenant du glyphosate.
Une mention jugée « fausse et trompeuse ». Les étiquettes sur les produits contenant du glyphosate qui qualifient la substance de cancérigène ne seront plus autorisées aux États-Unis, a annoncé l’Agence américaine de protection de l’environnement.
Une décision qui va satisfaire le géant agricole américain Monsanto et à sa société mère allemande Bayer, victimes d’une vague de poursuites judiciaires pour leur herbicide controversé vendu sous le nom commercial Roundup.« L’Agence sait que le produit ne pose pas de risque de cancer »
La Californie a décidé en 2017 que ce pesticide devait porter une étiquette le qualifiant de « cancérigène probable », reflétant les conclusions du Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé, présentées deux ans plus tôt. Mais l’Agence de protection de l’environnement a retoqué cette décision, estimant qu’il est « irresponsable d’exiger la pose d’étiquettes inexactes sur des produits ».
« L’Agence sait que le produit ne pose pas de risque de cancer. Nous ne permettrons pas à la Californie de dicter la politique fédérale », a affirmé son administrateur, Andrew Wheeler, dans un communiqué. Depuis le rachat de Monsanto, Bayer doit affronter de multiples procédures liées à l’herbicide au glyphosate du groupe américain, objet ces derniers mois de trois jugements défavorables en Californie, et désormais visé par plus de 18.400 requêtes aux États-Unis.Le glyphosate totalement interdit en Autriche
L’Autriche a été le premier pays européen à interdire totalement le glyphosate après l’approbation par son Parlement d’un amendement bannissant l’herbicide « au nom du principe de précaution ». Les opposants au texte jugent cette interdiction contraire à la réglementation européenne. Après deux ans de débats houleux, les États membres de l’Union européenne ont autorisé le glyphosate en novembre 2017 pour cinq ans supplémentaires.
La Commission européenne, organe exécutif de l’UE, avait alors mis en avant le feu vert de ses agences scientifiques, dont l’indépendance a ensuite été mise en doute par des révélations de journaux selon lesquels leur rapport comporterait des passages copiés/collés d’un document de Monsanto.
Photo d’illustration : États-Unis : les étiquettes qualifiant le glyphosate de cancérigène interdites – pressfrom.info
9 août 2019