Les dirigeants européens font semblant d’être choqués par cette déclaration de Trump comme si la France comptait plus du temps de Bush, de Clinton… Ce n’est pas que la France ne compte plus, mais elle n’existe plus tout simplement. Elle se fait espionner depuis des années par les USA avec installation d’appareils d’écoute et d’espionnage en face de l’Élysée et personne ne dit rien, pas un mot. La France est devenue le caniche des yankees et des israhelliens et a vendu son peuple au capital. Point.
Dans ses interviews au canon, le nouveau président américain critique l’Europe… mais ignore notre pays.
La France n’a jamais eu de relations simples avec les États-Unis… et cela pourrait empirer. À trois jours de l’investiture de Donald Trump, l’avenir des relations diplomatiques entre les deux pays est plus qu’incertain. Le président élu, qui a tiré à boulets rouges sur l’Union européenne, dans un entretien accordé dimanche à deux quotidiens conservateurs, « Bild » et « The Times », a complètement ignoré la France.
Le choix de ces titres, respectivement allemand et britannique, en dit long : le successeur de Barack Obama a fait son choix parmi les pays européens. Et il semblerait qu’à ses yeux, la France ne soit plus un allié privilégié. La ferme réplique lundi de François Hollande, déclarant que l’UE « n’a pas besoin de conseils extérieurs pour lui dire ce qu’elle a à faire », ne va sans doute pas arranger les choses…
Dans ces interviews, le milliardaire ne cite pas une seule fois notre pays. Donald Trump ne serait donc pas franchement intéressé par l’Hexagone. Pour preuve, en février 2016, déjà, dans un entretien à « Valeurs actuelles », il s’était livré à des réflexions souvent approximatives ou exagérées. « Malheureusement, la France n’est plus ce qu’elle était, et Paris non plus. Il y a des quartiers dont on a l’impression qu’ils sont devenus hors la loi », avait-il déclaré.Pendant la campagne, Trump n’avait pas non plus hésité à fustiger notre pays, estimant qu’il était « infecté par le terrorisme ». Alors candidat républicain à la présidentielle, il avait par exemple donné un avis très tranché sur la situation en France, après l’attentat qui avait coûté la vie à un prêtre en Normandie. « Un ami voulait se rendre en France, il y a trois ou quatre mois […] Je lui ai demandé : Tu as aimé la France ? Il m’a dit : Finalement je n’y suis pas allé », avait-il raconté lors d’un meeting en Floride, avant d’ajouter, « Ils ne vont pas m’aimer pour avoir dit ça, mais […] la France n’est plus la France ».
Plus coopératif sur le plan économique
Bref, les liens de Donald Trump avec la France paraissent extrêmement réduits. Lui-même a avoué qu’il ne connaissait personnellement aucun homme politique français.
Selon son porte-parole, il n’avait d’ailleurs pas cherché à rencontrer la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, en visite à New York la semaine dernière et aperçue dans la Trump Tower. Peut-être laisse-t-il à son « haut conseiller et chef de la stratégie », Stephen Bannon, le soin de séduire l’extrême droite française ? Avec son site ultraconservateur Breitbart News, Bannon envisage en effet « d’aider à la victoire de la droite nationaliste ». Mais lui non plus n’a pas rencontré la patronne du FN.
En revanche, sur le plan économique, Donald Trump peut se montrer plus coopératif avec la France. Si la Trump Organization n’a aucune activité dans l’Hexagone, cela n’a pas empêché le président élu de commencer à tisser des liens avec les grands patrons français.
Ainsi le premier Français à l’avoir rencontré, la semaine dernière, est le PDG de LVMH, Bernard Arnault (propriétaire du « Parisien » – « Aujourd’hui en France »). Selon Donald Trump, ils ont parlé d’emplois.
Les Européens serrent les rangs« La meilleure réponse » que peuvent donner les Européens aux dernières déclarations de Donald Trump est d’afficher leur « unité », a estimé hier le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault. Une réplique aux propos de Donald Trump, qui, dans un entretien au « Times » et à « Bild », s’est félicité du Brexit, assurant au passage que d’autres pays quitteraient aussi l’UE, avant d’affirmer que l’Otan était obsolète.
« Je pense que nous, les Européens, avons notre destin dans nos propres mains », a de son côté réagi la chancelière allemande, Angela Merkel, vivement critiquée pour sa politique d’accueil des migrants. Côté espagnol, on a simplement souhaité que le président élu « apprenne à connaître l’UE et l’Otan de l’intérieur ». Seul satisfecit, celui du ministre des Affaires étrangères britannique, Boris Johnson (pro-Brexit), qui a qualifié de « très bonne nouvelle » la main tendue de Trump vers le Royaume-Uni en […]
Chloé Cohen – Le Parisien