Pour des raisons classiques de pillage des ressources minières africaines, le régime criminel au pouvoir en France soutient le dictateur franc-maçon Idriss Déby afin de le laisser offrir ses ressources naturelles à la France et notamment les ressources aurifères de la région du Tibesti.
Bien sûr, l’Élysée va nous expliquer qu’il est question d’une action militaire coordonnée avec l’état tchadien en vertu d’accords de coopération militaire signés par les deux parties, oubliant de préciser que cet état est dirigé par un dictateur et que ces accords sont une honte. De plus, on apprend que ces accords de coopération militaire n’autorisent absolument pas l’armée française à bombarder qui que ce soit au Tchad ! Ce n’est pas un accord de défense mais de coopération militaire. Ce qui est bien sûr encore une fois, une fausse nouvelle, une fake news diffusée par l’Élysée et Matignon.
De plus, l’argument du « terrorisme » sera certainement cité à un moment ou un autre, argument qui permet toutes les dérives et qui marche à tous les coups : on comprend d’ailleurs mieux pourquoi le terrorisme a été inventé. Pendant ce temps, les richesses des Africains sont pillées, des civils assassinés, ce qui pousse à plus de migrations sur les côtes européennes…
?? Tchad : la société civile tchadienne, par la voix d’Abdelkerim Yacoub, “condamne fermement les bombardements de la France sur le territoire tchadien” #afrique #JTA #tv5 pic.twitter.com/bGkCEKMhZA
— Le journal Afrique (@JTAtv5monde) 7 février 2019
Une patrouille de Mirage 2000 a arrêté une offensive armée dans le nord du pays.
La France engage son armée pour soutenir le président Deby contre ses opposants.
La France, une nouvelle fois, a stoppé une offensive armée au Tchad, dimanche 3 février. Selon Paris, c’est à la demande du président tchadien Idriss Deby que la chasse française a été engagée. Une première fois, pour un vol d’intimidation à très basse altitude, une seconde fois, pour frapper la colonne de 40 pick-up qui continuait sa progression.
C’est une patrouille de Mirage 2000 qui aurait détruit cette colonne en larguant quatre bombes. L’aviation tchadienne avait essayé de la neutraliser, en vain. C’est pourquoi, Paris aurait pris le relais alors que la colonne, venue de la Libye, avait fait une trouée de 400 km à l’intérieur du Tchad.Le grand flou sur la cible
Si l’armée française a communiqué largement sur ce fait de guerre, elle n’a pas pour autant livré l’identité de ceux qu’elle a bombardés. Ni l’armée tchadienne dans le communiqué qu’elle a publié, lundi 4 février, au sujet de cette opération. Qui a été frappé ? « On ne sait rien », répond de N’Djamena, Blaise Djimadoum, de l’Agence tchadienne de presse et d’édition. « L’État cultive le flou sur les opérations qu’il mène dans le nord du pays. Rien ne filtre ici. pour avoir des informations vérifiées, nous devons écouter RFI ».
Un groupe lié au neveu de Deby
C’est sur RFI, justement, que le porte-parole de l’Union des forces de la résistance (UFR), Youssouf Hamid, a affirmé, hier matin, que les Français avaient visé son mouvement : une affirmation qui ne peut pas être vérifiée. « Nous n’avons pas le droit d’aller dans le Nord, il n’y a aucun journaliste indépendant dans cette région », regrette Blaise Djimadoum.
Dirigé par Timane Erdimi, neveu du chef de l’État et membre comme lui de l’ethnie des Zaghawa, originaire du nord-est, l’UFR avait déjà tenté, en février 2006, de renverser Idriss Deby. Et l’armée française s’était interposée pour sauver le président tchadien en pulvérisant les détachements de l’UFR arrivés dans les faubourgs de N’Djamena.L’intervention française est-elle légale ?
Si c’est le cas, la France serait intervenue, comme le déplore Youssouf Hamid dans « un problème interne qui concerne les Tchadiens ». Or, note sur Twitter Clément Boursin, le responsable des programmes Afrique à l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), la France et le Tchad sont « liés par un accord bilatéral « d’assistance logistique et de renseignement ». Cet accord autorise-t-il une intervention militaire directe de la France ? »
Autre question. Les Mirage 2000 positionnés à N’Djamena, le sont dans le cadre de l’opération Barkhane, l’opération française lancée le 1er août 2014 contre les groupes « terroristes »…
Photo d’illustration : Des avions de combat français sur l’aéroport d’N’Djamena. / Gao Jing
Laurent Larcher – La Croix