Au lieu d’extirper de la société les maux qui conduisent les enfants et les adolescents à commettre des délits, et, plutôt que de reconnaître la faillite du système d’éducation et d’instruction publique, le candidat LR à la présidence de la république propose de réduire l’âge de la responsabilité pénale comme si cette mesure allait résoudre à elle seule les problèmes de délinquance juvénile. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas la ramener à l’âge du berceau et proclamer l’appartenance des enfants à l’état, comme a osé l’affirmer une ministre de république en exercice. “Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents” dixit Laurence Roussignol secrétaire d’État à la famille, émission CSOJ du 5 avril 2013. Au lieu de construire des barres de béton pudiquement nommées HLM pour y parquer tous les laissés pour compte et les isoler, comme des pestiférés, du reste de la communauté nationale, au lieu de construire des prisons dont tout le monde sait qu’elles sont des centres de perfectionnement du crime, ces responsables politiques devraient songer à assurer la meilleure formation possible en matière d’éducation et d’acquisition d’une qualification professionnelle, à se soucier du développement économique devant assurer une croissance constante tout en résorbant le chômage, ainsi qu’une justice indépendante et plus juste, à même d’instaurer la confiance et la sérénité. Enfin, il faut surtout que les élites politiques donnent l’exemple en cessant de commettre tous les abus dont elles se rendent très souvent coupables.
Après les violences survenues en banlieue parisienne dans le cadre de l’« affaire Théo », le candidat à la présidentielle veut ainsi lutter plus efficacement contre la délinquance des mineurs.
Après les violences survenues en banlieue parisienne dans le cadre de l’«affaire Théo», le candidat à la présidentielle Les Républicains, François Fillon, veut établir la majorité pénale à 16 ans. Il veut ainsi lutter plus efficacement contre la délinquance des mineurs, ce que « notre arsenal pénal», dit-il en faisant référence à l’ordonnance de 1945, ne permet pas.
« Les récents événements survenus en Seine-Saint-Denis et dans d’autres départements de la région parisienne ont montré, une fois de plus, l’implication de nombreux mineurs dans les actes de violence. Les habitants des quartiers sont confrontés quotidiennement aux actes de délinquance ou d’incivilité commis par des mineurs qui se savent quasiment intouchables car la loi les protège davantage que leurs victimes », explique François Fillon dans un communiqué.
« L’ordonnance de 1945 sur la délinquance des mineurs, bien que modifiée maintes fois, ne permet pas d’apporter une réponse proportionnée aux actes de délinquance commis par des individus de 16 ou 17 ans. Souvent multirécidivistes, ils profitent de la clémence du système et des délinquants adultes les utilisent parfois justement parce qu’ils ne seront pas punis avec la même sévérité que s’ils étaient majeurs », détaille le candidat. « Nous devons donner à la justice les moyens de les punir ».
François Fillon propose donc d’incarcérer ces « jeunes délinquants », lorsqu’ils seront condamnés à des peines de prison, dans des établissements spécialisés pour mineurs. Pour le candidat, il faut « les protéger des contacts avec les prisonniers adultes ».
Les conséquences de l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans seront prises en compte dans le plan modernisation de la justice. François Fillon veut y consacrer « notamment une partie des 16.000 nouvelles places de prison déjà […]
Le Figaro