Petite interview très courte mais très édifiante du Docteur Irène Frachon invitée de BFMTV et RMC chez Bourdin Ce dernier va d’ailleurs s’illustrer par l’imbécillité de ses questions. Pourtant, le Docteur Frachon va faire des révélations explosives, assurant notamment que le premier mécène de l’Académie de médecine en 2016, n’est autre que le laboratoire criminel et délinquant, Servier. Malgré le scandale du Mediator et ses milliers de morts et de malades lourdement handicapés, les médecins de cette académie n’ont pas estimé nécessaire ni judicieux de se séparer de ce laboratoire visiblement trop généreux. C’est d’autant plus navrant et ridicule qu’il s’agit de médecins gagnant très correctement leur vie et n’ayant pas besoin de ce genre de mécénat. Elle annonce également la réunion des cardiologues de France à Chantilly financée également par Servier ! Là encore, on imagine que les cardiologues n’ont pas estimé nécessaire de se séparer de ce laboratoire plus que sulfureux après 40 ans de scandales entre l’Isoméride et le Mediator. Le Dr Frachon a également parlé de la problématique essentielle de l’expertise médicale, là encore chapeautée par l’industrie pharmacochimique, puisque la presque totalité si ce n’est la totalité des experts français sont liés à Big Pharma.
Au lieu de poser des questions plus précises afin d’en savoir plus sur les rapports incestueux entre l’industrie pharmacochimique et les autorités médicales, Jean-Jacques Bourdin va poser au docteur Frachon une dernière question stupide : “Pourquoi vous battez-vous ?” ! Peut-être parce qu’elle est médecin et qu’il est question de la santé des malades… serait-on enclins à lui répondre. On dit ça, on dit rien !
Invitée de BFMTV et RMC le vendredi 11 mars 2016, Irène Frachon a pointé les conflits d’intérêts entre les lobbies de l’industrie pharmaceutique, le monde médical et les experts. La lanceuse d’alerte du scandale Mediator a affirmé que le laboratoire Servier était « le principal mécène de l’Académie de médecine ». Pour elle, ce « laboratoire délinquant », fait parti du « complexe médico-industriel », qu’elle dénonce. « Il y a un énorme problème de petit entre-soi d’experts », a-t-elle fustigé. La pneumologue a indiqué que les experts qui ne travaillaient pas pour l’industrie pharmaceutique étaient souvent considérés comme des experts de seconde zone. Pour faire bouger les lignes, il faudrait, selon elle, la création d’un « corps d’experts compétents et indépendants ». « On ne peut pas avoir seulement des représentants de l’industrie comme expert c’est absurde ! », s’est-elle insurgée.