Ça ne veut certainement pas dire qu’il est coupable mais cette ouverture d’enquête préliminaire fait tout de même tache dans le contexte actuel. Ajoutons à cela qu’il n’y a pas plus détestable sur terre que la façon de parler de Monsieur Thierry Solère, cette façon d’infantiliser ses interlocuteurs en parlant comme à des gamins de trois ans est unique dans les annales politiques. Pour finir, on imagine que la stratégie de défense sera la même : crier au complot, à la conspiration des journalistes…
Selon le Canard enchaîné, Thierry Solère, l’organisateur de la primaire de la droite et du centre, est visé par une enquête préliminaire pour fraude fiscale.
Cette fois, c’est le porte-parole de François Fillon qui fait la une du Canard enchaîné. Selon les informations de l’hebdomadaire ce mardi soir, Thierry Solère est visé par une enquête préliminaire pour suspicion de fraude fiscale ouverte par le parquet de Nanterre.
Cette enquête fait suite à la plainte de l’administration fiscale contre le député des Hauts-de-Seine, révélée par Mediapart en septembre dernier. Selon le Canard enchaîné, les faits reprochés à l’organisateur de la primaire Les Républicains remontent à la période 2010-2013, Thierry Solère étant soupçonné d’avoir omis de payer une partie de ses impôts ces années-là.
VIDEO. Pour Thierry Solère, « le Canard enchaîné poursuit sa chasse à l’homme »
Un « oubli » et une « saisie sur salaire »
L’hebdomadaire satirique affirme que «le couple Solère a omis de régler une partie de ses impôts sur le revenu de 2010 à 2013, ainsi que la taxe foncière de la dernière année. Un «oubli» qui lui a valu une «saisie arrêt sur salaire». Selon le Canard, M. Solère avait salarié son épouse Karine Theet-Solère pour«4.400 euros net mensuels sur les six derniers mois de l’année 2012», soit les six premiers de son mandat de député des Hauts-de-Seine.
La société de sa femme
Les policiers s’intéressent également à Lérins Communication, la société de conseil de sa femme, également son assistante parlementaire, qui aurait engrangé 200 000 euros de bénéfices non commerciaux. Le tout alors que le député, dans ses déclarations d’activité auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, assure que son épouse «n’a pas d’autre occupation que d’assister son cher époux», selon le Canard enchaîné.
Possible conflit d’intérêt
Le Canard assure aussi que l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) et la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) se sont penchés sur les déclarations du parlementaire qui «avaient déjà alerté (…) quant à de possibles conflits d’intérêts», car M. Solère était simultanément parlementaire mais aussi salarié par le groupe Chimirec en tant que conseiller pour 12.000 euros brut mensuel.
D’après BFMTV, Thierry Solère a annoncé sa volonté de déposer plainte pour diffamation contre le journal satirique. A l’époque des révélations de Medipart l’an dernier, Thierry Solère assurait n’avoir «commis aucun délit fiscal».
« Je n’ai aucune phobie administrative »
«Je vois bien que le Canard enchaîné poursuit la chasse à l’homme à maintenant 70 jours de la présidentielle. Il recycle avec six mois de retard un vieux papier de Mediapart», a affirmé M. Solère devant la presse mardi soir. «Je suis à jour de tous mes impôts, j’avais eu un redressement fiscal sur lequel j’avais communiqué à l’époque, avant mes activités parlementaires, qui n’avait donné lieu à aucune pénalité pour fraude fiscale», a-t-il souligné. Dans son communiqué en réponse à Mediapart de l’époque, M. Solère n’avait toutefois pas mentionné de redressement. «Je n’ai aucune phobie administrative», a assuré M. Solère , référence à l’expression de l’ex-secrétaire d’État Thomas Thévenoud renvoyé en procès pour fraude fiscale pour avoir omis de déclarer ses revenus en 2012 et l’avoir fait en retard pendant plusieurs […]
Le Parisien