Cette possible réintroduction du glyphosate dans l’Union européenne est encore une fois la preuve de la corruption des autorités sanitaires et politiques car ça n’a absolument aucun sens. Pourtant, Bayer – qui a racheté Monsanto – a accepté de payer il n’y a pas si longtemps une avance de 10 milliards de dollars pour faire stopper une procédure judiciaire de plusieurs milliers de plaintes à cause de cancers (lymphome non-hodgkinien) ! Comble de la folie, ils continueront à vendre leur produit cancérigène malgré cet accord à 10 milliards sans qu’aucun responsable ne croupisse en prison ! En d’autres termes, ils peuvent continuer à tuer les gens en signant de très gros chèques.
Cette même entreprise Monsanto avait été condamnée par la CNIL pour un fichage illégal d’intervenants censés influencer l’opinion publique pour la non interdiction du… glyphosate (amende administrative de 400.000 euros ) !
Du coup, les autorités européennes font semblant de réaliser des études et des évaluations alors que tout est connu de tous depuis longtemps, ce produit est cancérigène, il est dangereux et il a déjà tué beaucoup de monde. C’est comme si ces mêmes autorités nous expliquaient aujourd’hui réaliser des études pour voir si véritablement l’amiante ou le tabac sont cancérigènes ! C’est difficile de faire plus insultant et plus méprisant.
Son étude était très attendue.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) conclut, jeudi 6 juillet, que le glyphosate, un désherbant controversé, ne présente pas de « domaine critique de préoccupation » empêchant le renouvellement de son autorisation dans l’Union européenne. « Une préoccupation est définie comme critique lorsqu’elle affecte toutes les utilisations proposées de la substance active en cours d’évaluation », précise le communiqué de l’Autorité, ce qui empêche d’office son autorisation ou le renouvellement de son autorisation.
L’Efsa observe toutefois plusieurs lacunes et des questions en suspens, qui devront « être prises en compte par la Commission européenne et les États membres » lors de la prochaine étape. Elle note également « un risque élevé à long terme chez les mammifères » pour la moitié des usages proposés du glyphosate.
Une autorisation jusqu’au 15 décembre
Cette étude, remise jeudi aux instances européennes, servira de base à l’UE pour décider du renouvellement ou non de l’autorisation de l’herbicide pour cinq ans. L’autorisation actuelle court jusqu’au 15 décembre. Au total, le rapport, qui sera rendu public courant juillet, repose sur 2 400 études, un dossier de 180 000 pages et a fait appel à 90 experts des États membres, fait valoir l’Autorité.
Le glyphosate, la substance active du Roundup de Monsanto, très largement utilisé dans le monde, avait été classé en 2015 comme un « cancérogène probable » pour les humains par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Photo d’illustration : Un agriculteur français pulvérise du glyphosate, à Piacé, dans la Sarthe, le 23 avril 2021. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)
France Télévisions
6 juillet 2023