C’est la destruction de l’hôpital public qui est la cause de cette crise sanitaire car on ne peut pas gérer tout le temps et à longueur d’année les admissions à flux tendu ! C’est le cas depuis des années avec ou sans covid-19, la moindre augmentation de l’afflux de patients est catastrophique car il atteint les limites du système. C’est le cas par exemple dans les BdR où on a seulement 70 lits de réanimation Covid-19 pour un peu plus de 2.000.000 de personnes alors que l’on nous explique que le virus circule beaucoup !
Cette situation ne se produira pas en Allemagne, au Japon ou en Corée du Sud car ils ont 5 fois plus de lits que la France. Ceci est donc directement de la responsabilité des autorités politiques et sanitaires qui ont cassé la machine et au lieu de la réparer ils ont encore diminué le nombre de lits comme l’explique le Pr Juvin, ce qui est un comble.
… dans un système où on n’a pas augmenté le nombre de lits de réanimation ou d’hospitalisations, on l’a même réduit. Paradoxalement, au mois d’octobre, nous risquons d’avoir moins de moyens hospitaliers à la disposition des malades du Covid qu’au mois de mars !
Le gouvernement a annoncé mercredi 23 septembre au soir de nouvelles restrictions pour faire face au regain de l’épidémie. “Au fond on n’a pas tiré les leçons”, de la crise du printemps, estime jeudi 24 septembre sur France Inter Philippe Juvin, chef des urgences de l’Hôpital européen Georges-Pompidou et maire Les Républicains de La Garenne-Colombes.
.@philippejuvin : “Nous sommes à l’os en matière hospitalière : le Covid arrive en faisant déborder le vase qui était déjà extrêmement plein” #le79inter pic.twitter.com/2WeBwpZzRz
— France Inter (@franceinter) September 24, 2020
“Nous sommes à l’os en matière hospitalière, nous n’avons pas de marge de manœuvre et le Covid arrive en faisant déborder le vase qui était déjà extrêmement plein”, détaille Philippe Juvin. “Toutes ces mesures ne sont prises que dans un seul but, c’est de faire en sorte de pas submerger le système de santé. Aujourd’hui, on paye un système de santé qui s’est appauvri.”
Un phénomène qui s’explique par la réduction de “nos capacités d’hospitalisation”, selon le professeur, “et deuxièmement parce que nous allons continuer de soigner ceux qui n’ont pas le Covid. C’est quand même assez incroyable que huit mois après la crise, on soit dans un système où on n’a pas augmenté le nombre de lits de réanimation ou d’hospitalisations, on l’a même réduit. Paradoxalement, au mois d’octobre, nous risquons d’avoir moins de moyens hospitaliers à la disposition des malades du Covid qu’au mois de mars”
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