C’est ce que disait Monsieur François Asselineau lors de la dernière présidentielle, il est impossible à la France de prendre des décisions, comme interdire le glyphosate par exemple, car elle a signé des accords de libre-échange et qu’elle se doit de les respecter. Ces accords économiques protègent les intérêts des grandes firmes et n’ont strictement rien à faire de la santé publique ou de la flambée du cancer et de sa mortalité.
La France ne peut pas déroger au principe de « coopération réglementaire » du Ceta pour interdire le désherbant.
Et si la France interdisait le glyphosate, cet herbicide cancérigène connu également sous le nom de « Roundup », comme elle affirme vouloir le faire avant 2021 ? C’est Marielle de Sarnez, présidente (MoDem) de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, qui pose la question, le 10 avril, à la commissaire européenne au Commerce. Cecilia Malmström est auditionnée à propos des Ceta, Mercosur, Jefta et autres gigantesques accords de libre-échange dont l’Europe est devenue boulimique.
Réponse de la commissaire : « Ça, c’est pas possible. » La France ne peut donc pas déroger au principe de « coopération réglementaire » du Ceta pour interdire dans l’Hexagone un désherbant classé « cancérogène probable » par l’OMS. « Si c’est une décision prise par l’Union européenne, de l’interdire dans l’Union, il sera interdit pour nos partenaires [exportant leurs produits en Europe] », précise Cecilia Malmström. L’autorisation de ce produit a été reconduite cet automne pour cinq ans dans l’Union européenne, par 18 voix pour et 9 contre.