La crise est en train de s’aggraver et la seule solution est de fermer ces bourses criminelles qui passent leur temps à spéculer sur le travail des peuples du monde en les ruinant régulièrement, sana aucune conséquence.
La bourse de Moscou plonge de plus de 4%, le rouble au plus bas depuis plus d’un an. La bourse de Shanghai a de nouveau dégringolé lundi
Les marchés financiers russes chutaient violemment lundi en début de séance, l’indice RTS de la bourse de Moscou plongeant de plus de 4% et le rouble tombant au plus bas depuis plus d’un an, suivant les places asiatiques et les cours du pétrole.
Le RTS (libellé en dollar), perdait 4,06% vers 07h40 GMT. L’autre indice boursier moscovite, le Micex, libellé en roubles et donc moins sensible aux fluctuations de la monnaie, baissait de 2,29%.
Le dollar a dépassé 76 roubles et l’euro 83 roubles pour la première fois depuis décembre 2014, au moment de l’entrée de la Russie en crise monétaire, et ont atteint respectivement 76,49 roubles et 83,97 roubles.
La réaction du marché russe était d’autant plus forte qu’il était fermé jeudi et vendredi, fériés pour le Noël orthodoxe, déjà marqués par un décrochage des prix du pétrole.
La chute continue en Asie
La bourse de Shanghai a de nouveau dégringolé lundi, poursuivant ses plongeons de la semaine précédente, dans un marché toujours affolé par la morosité de la conjoncture dans la deuxième économie mondiale après la publication d’indicateurs sans éclat durant le week-end.
L’indice composite shanghaïen a chuté en clôture de 5,33%, ou 169,71 points, à 3016,70 points. De son côté, la bourse de Shenzhen s’est enfoncée de 6,60% à 1848,10 points.
La place shanghaïenne avait déjà abandonné quelque 10% la semaine dernière, dans un climat de panique générale qui rappelait le krach boursier de l’été 2015, et l’onde de choc avait encore une fois ébranlé les marchés mondiaux.
Si les bourses de Chine continentale restent largement déconnectées du reste du monde du fait de restrictions drastiques et des contrôles des flux de capitaux, la finance planétaire, elle, est suspendue aux moindres indices d’essoufflement de l’économie chinoise.
Outre les inquiétudes persistantes sur l’assombrissement de la conjoncture, l’affolement des investisseurs chinois – pour l’écrasante majorité des petits porteurs – avait été exacerbé par la mise en place d’un «coupe-circuit» interrompant automatiquement les échanges en cas de forte baisse.
Le mécanisme, à l’origine de deux séances de débâcle, avait finalement été suspendu par les autorités vendredi, rassurant quelque peu le marché – Shanghai avait rebondi de presque 2% vendredi. Un sursaut très temporaire.
Des indicateurs décevants publiés samedi par le gouvernement sont venus alimenter le pessimisme ambiant, provoquant dès l’ouverture lundi un nouveau repli des bourses chinoises.
Ainsi, si l’inflation a légèrement accéléré à 1,6% sur un an en décembre, elle reste à un niveau très bas, bien en deçà du niveau cible des autorités, signal d’une demande sans éclat.
Surtout, l’indice qui mesure l’évolution des prix à la vente à la sortie d’usine (PPI) a plongé en décembre pour le 46e mois consécutif, rappelant les déboires du secteur manufacturier chinois, contraint de sacrifier ses prix dans un contexte de baisse des exportations et de demande intérieure atone.
« Les marchés sont déjà entraînés dans une spirale baissière, et ils tentent encore de se trouver un plancher », observait Zhang Yanbing, expert du courtier Zheshang Securities.
« L’économie reste morose, on ne voit nulle part l’ingrédient d’un éventuel rebond », a-t-il indiqué à l’AFP.
La croissance économique de la Chine devrait avoir ralenti en 2015 à son plus bas niveau depuis un quart de siècle, et pourrait continuer de s’enfoncer en 2016, selon les prévisions médianes des analystes.