Le tweet posté par Marine Le Pen au sujet de ce pseudo lynchage n’est rien d’autre qu’un mensonge honteux diffusé par la patronne d’un des plus gros partis de France quelques secondes seulement après avoir vu une vidéo assez grave, sans même attendre la moindre vérification de l’information. Après avoir affirmé qu’il s’agissait d’un lynchage d’un jeune Français blanc par une horde de sauvages noirs, haineux de la France, ce message a été retweeté par jean Messiha ; il n’est en réalité question dans cette affaire que d’un gage suite à une partie de tirs au but perdue. Cela n’enlève rien à la gravité de l’affaire puisque de telles jeux peuvent très vite tourner au drame comme c’est souvent le cas avec les jeunes d’aujourd’hui dans les cours de récréation. Néanmoins, cette histoire n’a strictement rien à voir avec la haine de la France, ni de racisme anti-blanc mais juste des gamins qui s’amusent entre eux en s’y prenant très mal. Aujourd’hui c’était le jeune « blanc », demain ce sera le « noir » mais il n’y avait pas de caméra à ce moment pour diffuser la vidéo sur les réseaux sociaux. Une chose est certaine, ils ont l’air d’être copains et de s’amuser ensemble sans aucun problème, contrairement à ce qu’affirment les pompiers pyromanes.
Croyez-vous que Marine Le Pen ou Jeanjean vont s’excuser après avoir diffusé une fausse information ? Pas du tout, que nenni ; en réalité, ils sont actuellement en attente d’une autre vidéo de faits divers à rediffuser encore et encore afin de déstabiliser toujours plus la société française.
La vidéo virale a, selon le rectorat de Versailles, été tournée vendredi à la fin des épreuves du brevet blanc du collège Jean-Étienne-Guettard à Étampes.
L’agression d’un collégien n’en était pas une selon le rectorat de Versailles. Il s’agissait d’une sorte de gage à la suite d’une séance de tirs au but au foot, dont le perdant a été la cible. Vendredi soir, une séquence de 16 secondes est devenue virale sur Snapchat puis sur Twitter. Elle montre un groupe de huit collégiens de Jean-Étienne Guettard, un établissement d’Étampes, qui assènent coups de pieds et de poings à un adolescent. Les jeunes filles qui filment rigolent.
Ce lundi, le rectorat de Versailles (Yvelines) a dévoilé le contexte dans lequel cette vidéo a été tournée. Les faits se seraient donc déroulés le vendredi 24 janvier, à la sortie des épreuves blanches du brevet des collèges. « Après une séance de tirs au but, les participants se sont « jetés » sur le perdant à l’extérieur du collège. Ces élèves se disent être des « copains » de la victime », relate le rectorat dans un communiqué.
Des sanctions déjà prises
Il y est révélé que « ce procédé a déjà eu lieu à d’autres reprises dans et hors de l’établissement, poursuit le rectorat. Il est survenu lors de paris et de jeux perdus, ou bien d’anniversaires. Les faits précédents avaient donné lieu à des conseils de discipline ayant débouché sur des sanctions pour les élèves concernés. Les familles des élèves auteurs des faits avaient également été reçues par la principale ».
Les élèves qui apparaissent dans cette vidéo vont eux aussi devoir s’expliquer. Le rectorat annonce qu’ils seront reçus par l’équipe d’encadrement du collège Jean-Étienne-Guettard. « Ces entretiens pourront déboucher sur de nouveaux conseils de discipline donnant lieu à des sanctions graduées parmi lesquelles des exclusions temporaires avec mesure de responsabilisation, des travaux d’intérêt général, ou des exclusions définitives. » La principale du collège s’est entretenue ce lundi matin avec l’élève pris pour cible, « qui n’est pas blessé et a pu retourner en cours », précise le rectorat.
L’enquête policière va se poursuivre
Et d’ajouter : « Charline Avenel, rectrice de l’académie, se dit préoccupée par le développement de ce genre de comportement dangereux et violent. La sensibilisation des élèves a vocation à être renforcée, notamment pendant les heures de vie de classe du collège qui seront consacrées à cette question. De plus, le Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) de l’établissement a déjà engagé un travail autour des réseaux sociaux. »
Du côté de l’enquête, les policiers du commissariat d’Étampes ont entendu le jeune qui s’est retrouvé au centre de cet attroupement violent. « Il a évoqué un jeu de balles et a expliqué qu’il était consentant et a dit qu’il n’avait aucune lésion », rapporte une source proche du dossier. Les enquêteurs ont effectivement pu se rendre compte que ce collégien n’avait aucune trace de coups sur le corps. Malgré cela, les investigations se poursuivent afin de vérifier cette version.
Photo d’illustration : Étampes, vendredi 24 janvier 2020. L’agression de cet adolescent a été filmée puis diffusée largement sur les réseaux sociaux. Capture d’écran Twitter
Nicolas Goinard (avec Gérald Moruzzi)
27 janvier 2020