Encore une ministre en exercice visée par une plainte assez grave puisqu’il est question de “faux en écriture publique”, ce qui est considéré comme un crime passible des assises. Il est évident que de plus en plus, à mesure que le temps passe, un casier judiciaire lourd sera obligatoire en France, pour toute personne s’engageant en politique !
Une plainte a été déposée contre la ministre de la Culture et de la Communication au titre de la fonction qu’elle occupait au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) en 2007. D’autres dirigeants de l’organisme à cette époque sont aussi mis en cause
Le manque de transparence de la « commission d’avance sur recettes » du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) est l’objet du litige.
C’est une affaire embarrassante pour Audrey Azoulay : la ministre de la Culture et de la Communication est visée par une plainte pour « faux en écriture publique ». Sont également concernées Véronique Cayla, présidente d’Arte, et trois autres personnes qui, à l’époque des faits, occupaient comme elles des fonctions de direction au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Audrey Azoulay en était alors directrice financière et juridique. La plainte a été déposée par le cinéaste Iradj Azimi, en octobre 2016. C’est Sabrina Duez, juge au pôle financier, qui est aujourd’hui chargée de l’instruction. Le litige qui oppose le cinéaste au CNC dure en fait depuis dix ans. Avant de mener ce combat judiciaire, Iradj Azimi avait produit et réalisé de nombreux films dont Les Iles, Utopia et Le Radeau de la Méduse et dirigé dans ses films des Jean Yanne, Marie Trintignant, Laurent Terzieff, Claude Jade, Rufus, Dominique Sanda et Maximilian Schell… Qu’est-ce qui le pousse donc à se battre depuis 2007 ? Pas seulement le fait que son scénario Le courrier du cœur ait été refusé ce jour-là. « Lorsque je suis arrivé comme étudiant à l’Idhec [Institut des hautes études cinématographiques], la première caméra que j’ai tenue dans les mains, ce n’est pas la Metro Goldwyn Meyer qui me l’a donnée, c’est la République […]
Irène Inchauspé – L’Opinion.