La suppression de la taxe d’habitation ne changera finalement pas grand chose, puisque ce que l’on donne d’une main est repris par l’autre. Cette mesure ne servira qu’à fragiliser davantage les communes, en plus de la réduction des dotations de l’état, forçant certaines à fusionner entre elles pour, au final, dénaturer le système administratif français.
Les petites taxes locales fleurissent pour compenser la disparition de la taxe d’habitation, effective pour tous à compter de 2020.
Sur le papier, c’était simple, mais la suppression annoncée de la taxe d’habitation vire au casse-tête. Cette suppression, qui concerne dans un premier temps 80% des foyers assujettis, puis tout le monde à partir de 2020, donne du fil à retordre à Bercy. Le ministère des Finances s’arrache les cheveux pour trouver un moyen de compenser cette rentrée en moins dans les caisses, promesse d’Emmanuel Macron. Huit milliards d’euros au total. Les maires se débrouillent tant bien que mal, et finalement les contribuables en font les frais.
“Si on en fait la liste c’est coquet, une seule page ne suffira peut-être pas”, explique Luc, propriétaire d’un quatre pièces dans le Val-de-Marne. Celui-ci se dit “assommé” par les nouveaux impôts locaux. Des lignes apparaissent, d’autres s’étoffent, comme l’explique le jeune retraité.
“C’est un diagnostic, par exemple sur l’assainissement, qui revient à 120 euros. Les abris de jardin, la taxe foncière… Des 0,43% qui passent à 0,47%, des micro-augmentations un petit peu partout”, qui finissent par peser lourd sur le budget annuel de Luc. “Cela représente 200 euros. Ça commence à faire”.