Ce n’est pas nouveau puisque cette vitamine est très importante contre toutes les maladies infectieuses respiratoires. C’est pour cela qu’il faut sortir prendre du soleil ou une ampoule de vitamine D en cas de carence.
L’Angleterre s’apprêterait à distribuer de la vitamine D à 2 millions d’habitants les plus vulnérables, tandis que la Norvège lance un test grandeur nature pour observer ses vertus.
La vitamine D permettrait-elle de prévenir les formes graves du Covid-19 ? L’idée commence à faire son chemin à l’étranger, après la publication de plusieurs études à ce sujet. En Angleterre, le gouvernement s’apprêterait à distribuer gratuitement à 2 millions de personnes vulnérables de la vitamine D, révélait récemment The Telegraph. En Écosse, une décision similaire a été prise il y a quelques semaines. Chaque cure pourrait durer environ quatre mois pour les personnes concernées. La distribution pourrait débuter en décembre, d’après le ministre de la Santé Matt Hancock.
Selon plusieurs études, de faibles niveaux de vitamine D, que notre corps produit en réponse à une forte exposition à la lumière du soleil, peuvent entraîner un risque plus élevé d’attraper le Covid-19 et de souffrir de formes graves, rapporte The Guardian. La vitamine aide le corps à maintenir des niveaux normaux de calcium et de phosphate, gardant les os, les dents et les muscles en bonne santé. Si l’OMS ne recommande pas encore son utilisation pour traiter les formes graves du Covid, elle estime néanmoins qu’elle peut permettre de prévenir les infections des voies respiratoires. D’après une étude réalisée par l’hôpital universitaire Marqués de Valdecilla, auprès de 216 patients infectés par le coronavirus, 80% d’entre eux présentaient une carence en vitamine D.
Des essais cliniques lancés
Le 13 octobre, des chercheurs de la Queen Mary University ont annoncé le lancement d’un essai clinique « pour déterminer si la prise de vitamine D pourrait protéger les gens du Covid-19 ». Étendu sur six mois, cet essai fera appel à 5000 candidats. « Il existe de plus en plus de preuves que la vitamine D pourrait réduire le risque d’infections respiratoires, certaines études récentes suggérant que les personnes ayant des taux de vitamine D plus faibles pourraient être plus touchées par le coronavirus », explique sur le site de l’université Adrien Martineau, le principal chercheur de l’étude.
Une étude plus grande ampleur va également être mise sur les rails en Norvège pour observer les vertus de l’huile de foie de morue, qui contient de la vitamine D en grande quantité, raconte Le Monde. 70 000 volontaires sont actuellement recherchés par l’hôpital universitaire d’Oslo. « Nous allons regarder l’efficacité du produit contre plusieurs infections respiratoires et ses effets secondaires, et nous publierons les résultats même s’ils sont négatifs », promet Arne Soraas, médecin et chercheur au département de microbiologie de l’hôpital universitaire d’Oslo.
L’idée fait aussi son chemin en France
En France, l’Académie de médecine s’était prononcée sur le sujet dès le 22 mai dernier. « La vitamine D ne peut être considérée comme un traitement préventif ou curatif de l’infection due au Sars-CoV-2 ; mais en atténuant la tempête inflammatoire et ses conséquences, elle pourrait être considérée comme un adjuvant à toute forme de thérapie », peut-on lire dans un communiqué. La société savante recommande néanmoins, comme elle le fait depuis 2012, « d’assurer une supplémentation vitaminique D »…
Photo d’illustration : La vitamine aide le corps à maintenir des niveaux normaux de calcium et de phosphate. Phanie via AFP
20 novembre 2020