Les multinationales ont le droit de travailler avec Daech, les banksters occidentaux ont le droit de réaliser des virements à Daech, de vendre leur pétrole… sans jamais être inquiétés par la justice mais si vous postez un message Facebook ou Twitter pro djihadiste, c’est directement la case prison ! À part ça, le complot n’existe pas…
C’est la première fois qu’une entreprise du CAC 40 est poursuivie pour financement du terrorisme.
Comment le leader mondial du ciment peut-il se retrouver accusé d’avoir versé des millions de dollars de bakchich à des groupes jihadistes comme Daech ? Pendant un an, les équipes de « Complément d’enquête » se sont penchées sur ce fleuron très discret de l’industrie, PME familiale devenue un géant du BTP présent dans 60 pays. Quelles sont ses méthodes, ses zones d’ombre ? Enquête depuis le berceau ardéchois jusqu’en Syrie, où est né le scandale, en passant par les États-Unis.
Pour la première fois, une équipe de journalistes s’est rendue près de l’usine d’où le scandale est parti, au nord de la Syrie, et y a rencontré d’anciens salariés du site. Ingénieur, transporteur ou responsable de la sécurité à l’époque, ils nous racontent comment ils ont travaillé la peur au ventre dans une région gangrenée par l’organisation État islamique, et comment la direction de Lafarge a maintenu coûte que coûte la production de ciment, malgré les risques de kidnapping et les combats aux portes de l’usine.
Des documents et témoignages inédits
Des documents jamais publiés montrent comment le cimentier a scellé des accords avec plusieurs groupes jihadistes pour laisser passer matériaux, équipements et ouvriers jusqu’à l’usine. La direction parisienne était-elle au courant ? A-t-elle pactisé avec le diable ?
L’enquête de France 2 révèle que Lafarge vendait du ciment à Raqqa, la « capitale » de l’organisation État islamique. « Complément d’enquête » lève aussi le voile sur la partie la plus obscure du dossier : que savait exactement le Quai d’Orsay sur ce qui se tramait entre Lafarge et Daech ? Le gouvernement français a-t-il fait pression pour que l’entreprise reste en Syrie malgré le danger ? Un diplomate sort de l’ombre pour dénoncer la position ambiguë de l’État français.
France TV Info