C’était la même chose il y a quelques années pour le fusil Famas, remplacé par le fusil d’assaut allemand HK416, rien de nouveau dans cette histoire. L’Armée dément mais qui peut croire aujourd’hui le communiqué d’un ministère français ! Quelle est sa crédibilité après la crise Covid-19 et ses centaines de mensonges !
La marque Regain, basée depuis plus de 40 ans dans le Tarn, aurait perdu un marché de l’armée française qui a préféré un fabricant chinois, dénonce le candidat à la présidentielle Arnaud Montebourg.
Le ministère dément.
Depuis 1973, la marque Regain fabrique des pulls, uniformes sur mesure et vêtements de sécurité pour des clients prestigieux : Marine nationale, sapeurs-pompiers… L’entreprise basée à Labruguière (entre Castres et Mazamet) avait aussi jusqu’ici plusieurs contrats avec l’Armée de terre. Mais l’armée a préféré un fabricant chinois à Regain pour une de ces dernières commandes de pulls.
Changer les règles de la commande publique
Et c’est ce que vient dénoncer ce jeudi dans le Tarn le candidat du « Made In France », Arnaud Montebourg. Il visite Regain pour attirer l’attention sur l’importance de la commande publique. Selon lui, l’État doit acheter en priorité aux entreprises françaises. Une manière de donner l’exemple et confiance aux entreprises, dit Arnaud Montebourg. Le candidat promet d’arriver dans le Tarn avec des propositions concrètes sur le sujet.
Le patron de Regain, lui, veut évidemment se concentrer sur tous les clients qui font le choix de la vraie fabrication française. Il cite pèle mêle le Musée du Louvre, RTE (réseau et transport d’électricité) et Voies Navigables de France. L’entreprise, qui emploie 40 personnes, continue d’avancer après cette perte de commande de l’armée française.
Laurent Brunas, le patron de Regain
Alors, certes, Laurent Brunas a perdu un marché avec l’armée, mais va continuer de travailler avec elle en proposant des produits innovants, techniques et à forte valeur ajoutée. En ce moment, Regain travaille sur des sous-vêtements multirisques créés sur de nouvelles tricoteuses. La R&D (recherche et développement) comme recours évident à la concurrence chinoise.
L’Armée dément catégoriquement
Le ministère des Armées nie formellement avoir confié ce contrat à la Chine, affirmant que ces pulls sont désormais fabriqués par deux entreprises françaises, Saint James et Léo Minor, dont la confection est assurée en France et au Maghreb.
Le ministère des Armées a très majoritairement (78%) recours à des fournisseurs français pour l’habillement de ses soldats.
Photo d’illustration : Regain emploie une quarantaine de personnes dans le Tarn. – DR / Manufacture Regain
3 novembre 2021