Il était temps qu’un tel procès voie le jour, vu le désordre social dangereux que ces dégénérés promeuvent. Il est même curieux et grave que le ministère public ne se saisisse pas tout seul de cette affaire et ne mette pas son grain de sel dans ce business infâme, violant les textes de loi. ! Plus personne ne protège l’intérêt commun, l’intérêt public malgré les graves dangers que fait courir l’adultère : les divorces, les dépressions, les suicides, l’échec scolaire…
Les associations familiales catholiques veulent interdire au site Gleeden de communiquer sur le caractère « extraconjugal » des rencontres qu’il promeut.
L’audience devant le tribunal de grande instance de Paris se tient jeudi après-midi. « C’est parfois en restant fidèle qu’on se trompe le plus », proclamaient les affiches mauves au-dessus d’une pomme croquée. En février 2015, la campagne du site de rencontres pour femmes mariées Gleeden avait été censurée dans plusieurs villes des Yvelines et des Hauts-de-Seine, déclenchant un débat dans les médias. Est-il légal de faire la promotion de l’adultère? D’inciter les femmes à violer l’obligation de fidélité entre époux posée par l’article 212 du Code civil ? Les Associations familiales catholiques (AFC), qui souhaitent interdire à Gleeden de communiquer sur le caractère « extraconjugal » de la rencontre, ont assigné la société américaine BlackDivine, qui édite le site, devant le Tribunal de grande instance de Paris. L’audience aura lieu ce jeudi après-midi.
Depuis 1975, l’adultère n’est plus un délit pénal, mais seulement une cause de divorce pour faute. Reste que l’article 212 dispose que « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance ». « Cette atteinte à la fidélité, socle de la confiance dans le mariage républicain, nous touche, avaient écrit 170 élus d’Ile-de-France dans une tribune publiée à l’époque par le FigaroVox. Peu importent nos histoires personnelles, un engagement qui compte pour la famille, pour les enfants et pour la société est bien celui par lequel “Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance” comme nous le rappelons à chaque fois que nous célébrons un nouveau mariage».
« Ce n’est pas le procès de l’infidélité »
Invoquant l’article 4 du Code de déontologie publicitaire, qui indique que « la communication commerciale ne doit pas sembler cautionner ou encourager des comportements violents, illicites ou antisociaux », Mes Henri de Beauregard et Erwan Le Morhedec, avocats des AFC, qualifient cette publicité d’« illicite » car elle est une « incitation à violer une obligation contractée lors du mariage ». « On ne se situe pas sur le terrain de la morale, souligne Me de Beauregard. Ce n’est pas le procès de l’infidélité, mais du business de l’infidélité. C’est un débat technique et juridique, qui mérité mieux que des ricanements ». « Comment la justice peut-elle prononcer un divorce pour faute pour cause d’infidélité le matin et tolérer un appel à l’infidélité l’après-midi ?, s’exclame-t-il encore. Si demain un site vous explique comment mettre votre femme dans une situation indigente, violant le même article 212 qui prévoit secours et assistance, tout le monde s’offusquera…»
Du côté de Gleeden, on attend « plutôt sereinement » la décision de justice. Même si, reconnaît une porte-parole, « on fait plus attention maintenant dans le choix de nos slogans : on a beaucoup de slogans et d’affiches qui ont été refusés, notamment dès qu’il y a les mots “femme mariée” et “amant” ». La dernière campagne de Gleeden, définissant « l’amanturière » comme une « femme mariée s’accordant le droit de vivre sa vie avec passion », a ainsi été […]
Stéphane Kovacs — Le Figaro.