C’est quand même un petit tremblement de terre dans la secte macroniste que cette démission du député LREM Pacôme Rupin qui critique sévèrement la politique actuelle et notamment la mise en place du pass sanitaire généralisé aussi inefficace qu’illégal.
L’élu marcheur, qui a démissionné de son poste de coordinateur de la majorité, dénonce un glissement vers une société du contrôle à laquelle en plus on s’habitue.
Député LREM de la septième circonscription de Paris et macroniste de la toute première heure, Pacôme Rupin s’inquiète de voir le pass sanitaire se pérenniser.
Depuis sa mise en place, vous dénoncez le pass sanitaire et plus encore à sa pérennisation. Dans quelles circonstances vous paraît-il un outil légitime ?
Uniquement quand on risque une saturation dans les hôpitaux, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Ce qui me choque, même si ça ne m’a pas surpris, c’est que beaucoup de Français se sont accoutumés, parce que ça reste un geste anodin d’utiliser le pass sanitaire dans sa vie quotidienne. Mais c’est un geste lourd de sens. D’abord parce que ça oblige chacun à transmettre des données personnelles sur sa santé pour aller boire un café par exemple. Mais aussi parce que ça exclut les quelques sept millions qui ne l’ont pas d’un certain nombre de lieux ou de la simple possibilité de prendre le train pour changer de région.
L’idée était aussi de mettre la pression sur les non-vaccinés pour qu’ils franchissent le pas…
Ça a montré son efficacité, mais sur le plan du principe, ce n’est pas acceptable de forcer des gens à se vacciner. La loi reconnaît le droit de refuser un traitement médical. La question de la santé et donc le fait de se faire vacciner ou pas est liée pour chaque personne à un système de pensée et de croyances. La liberté de conscience fait partie du sujet. Chacun a le droit d’avoir sa propre relation à sa santé et de choisir. À partir du moment où il …
Photo d’illustration : Pacôme Rupin sur les bancs de l’Assemblée nationale en 2018. (Vincent Isore/IP3)
27 octobre 2021