Article dédicacé à Monsieur Conversano et sa bande de suprématistes racialistes blancs, mais on va essayer d’aller plus loin pour approfondir la question absurde de QI et de l’intelligence quantitative appréciée par ce quotient justement ! Si les gens étaient si intelligents, comment ont-ils fait pour produire un mode de vie qui les rend plus stupides, comment l’ont-ils adopté au point d’en faire une promotion mondiale à coups de bombardements humanistes ; jusqu’à mettre en prison toute voix discordante qui irait à l’encontre de ce mode de vie destructeur et abêtissant ?! Tout ceci n’a rien de logique mais nécessite une véritable intelligence pour l’appréhender et le comprendre… 😉
Le QI est en baisse depuis plusieurs décennies et les autorités refusent toujours de réellement légiférer sur la composition des aliments.
est une étude passée relativement inaperçue il y a quelques semaines, mais qui aurait du faire l’effet d’un coup de tonnerre : une étude reprise par Stéphane Foucart dans Le Monde, et qui a été publiée par deux chercheurs britanniques dans la revue Intelligence. Elle révèle l’inversion inédite d’une courbe, celle du QI des Français. -4 points en 10 ans. À l’échelle d’une population, c’est énorme, et c’est historique dans notre développement, une baisse du quotient intellectuel après des siècles d’augmentation régulière de notre intelligence. Cette baisse du QI a également été observée depuis le milieu des années 90 en Norvège, au Danemark au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Australie et en Suède.
La cause, ce sont les polluants, toutes ces substances présentes autour de nous, chez nous, ou dans notre assiette. On savait qu’elles altéraient notre foie ou nos poumons, elles endommagent aussi notre cerveau. Et pendant ce temps, Bruxelles refuse toujours de légiférer sur les perturbateurs endocriniens, en prenant de simples mesures de prudence quand il faudrait des mesures d’urgence.
Heureusement, pour rebooster notre cerveau, il y a l’école
Attention pépite …Irène Inchauspé, dans le journal L’Opinion, se penche ce matin sur les documents d’accompagnements que vient de rédiger l’Éducation nationale pour la prochaine rentrée. Ce sont des fiches pour aider les enseignants à préparer la future année scolaire lors de laquelle s’appliquera la réforme du collège, fiches téléchargeables sur le portail du ministère, EDUSCOL. Et la grande innovation, cette année, c’est que ces fiches se présentent comme des cartes mentales, ce que les Anglais appellent des MIND MAP, concept développé dans les années 70 par un psychologue britannique qui voulait sortir la pensée de l’esprit pour la déployer physiquement devant les yeux, en quelque sorte, dessiner l’intelligence. En Français, on appelle ça un schéma.
L’Opinion publie la carte mentale pour l’enseignement du français en 5e. La carte mentale, rappelle Irène Inchauspé, est censée imiter les réseaux neuronaux du cerveau. Leur lecture amène toutefois à s’inquiéter de l’équilibre psychique de leurs auteurs. Cette carte propose de “s’atteler à l’exploration lexicale de l’entrée “le voyage et l’aventure: pourquoi aller vers l’inconnu” afin de constituer une banque de mots réutilisables dans les séquences et les activités et surtout, faire surgir de cette réflexion dynamique sur la langue des couples de tension, propice à la problématisation des séquences”.
Ce n’est pas fini. Dans les multiples embranchements de cette carte, il est question de sénéfiance, d’Ithaque, de Pénélope, de douceur angevine, de mines d’or et d’argent et de pierres précieuses. Ce sont “des couples dynamiques, témoins d’une tension ontologique exacerbée à l’adolescence, âge où les possibles s’esquissent tandis que les premiers choix font naitre la crainte d’un avenir dilué dans les sables ou, à l’inverse pétrifié”. Pétrifié, comme peut l’être un prof ou un élève à la lecture de ce document d’accompagnement.
Portrait d’un travailleur statique
Vos journaux reviennent évidemment sur l’oxymore du jour, la manifestation statique ordonnée par la préfecture de police de Paris aux opposants à la loi Travail. Des opposants qui font encore la une d’Aujourd’hui en France et de L’Humanité. Mais en fait, ce qu’il faut lire ce matin dans L’Huma, c’est ce portrait d’André, dont le métier est en voie de disparition, “un métier de la rue”, dit-il. André est kiosquier à Paris depuis 23 ans. 6 jours sur 7, de 6h30 à 19h30, il est statique dans son kiosque pour un salaire moyen de 1500 euros les bons mois. C’est lui qui choisit les titres qu’il va mettre en avant dans son kiosque, “Ça déclenche des ventes et des débats comme au bistrot”, dit il. A coté de son tiroir-caisse, une feuille jaune, celle des retours d’invendus, qui frôle les 60%. La baisse des ventes de journaux, il la vit au quotidien, il l’attribue à une génération de lecteurs qui ne se renouvelle pas, et à une presse de plus en plus chère. Un millier de kiosques ont fermé en 2015. “Je mange en fonction de mes ventes, si les journaux ne se vendent pas, je suis mort” dit André.
Il y a aussi des kiosques…à musique
Oui parce qu’un journal, ça sert aussi à vous donner le programme de la fête de la musique dans votre ville en ce 21 juin. “La musique, ça réchauffe”, titre le Berry Républicain. “Ce soir on swingue”, titre Le Courrier de l’Ouest, “Faites de la musique, bougez-vous” titre le Figaro. Bref, ne restons pas statiques, la fête de la musique a 34 ans cette année, alors on va forcément parler de Jack Lang, et ce sera une fausse note. “Non, Jack Lang n’a pas inventé la fête de la musique” écrit le site Mashable, qui répare cette faute historique. L’ancien ministre de la Culture n’a fait que ressortir des cartons un projet lancé en 1976 par un certain Joel Cohen, luthiste américain qui travaillait à Radio France, qui proposait alors aux gens de jouer dans la rue, d’en faire une captation et de diffuser ces concerts “sauvages” toute une nuit à la radio. “Quand un père fait un enfant, et qu’il est fier de son beau bébé, il aimerait bien être reconnu” dit Joel Cohen aujourd’hui. C’est promis, on pensera à lui ce soir en entendant beugler en bas de chez nous la sono qui nous empêchera de dormir…
…ou de regarder le foot. On apprend dans Le Parisien qu’à chaque match de l’Équipe de France, EDF a enregistré une baisse spectaculaire de la consommation d’électricité en France : 3700 mégawatts en moyenne sur les trois matches, l’équivalent de la production de 3 ou 4 réacteurs nucléaires. Pendant les matches, les téléspectateurs abandonnent toutes leurs occupations habituelles, pour ne regarder que la télé dans leur canapé. “Électricité statique”. Les Bleus, c’est bon pour l’environnement, et si c’est bon pour l’environnement, c’est bon pour notre cerveau !
RTL