Nous désignons sous ce terme la dynastie saoudienne, et non la part honnête de son peuple dont nous vîmes les pèlerins au sanctuaire de l’Imam Reza, ni la grande masse d’esclaves en grande partie asiatique. Nous n’évoquerons point le lieu sacré de la Mecque qui est celui du sang de nombreux fidèles morts des suites de la politique répressive et du mépris dans lequel le pouvoir mis en place par les Britanniques tient les lieux mêmes. Cette ingérence britannique, à la Mecque même, date du XVIIIe siècle, et renouvelée par l’accord entre le wahhabisme qu’ils favorisèrent pour détruire les deux Empires ottomans et perses, pendant le Premier Conflit Mondial qui vit l’occupation de la cité sainte grâce aux canons britanniques débarqués !
Pour bien entendre ce que c’est que cette Arabie, il convient de rappeler ou d’appendre aux générations montantes appelées à connaître des jours sombres, que ce fut pendant le bombardement de Dresde, le 15 février 1945, que fut conclu entre Roosevelt, 32° du rite maçonnique écossais, l’amiral Leahy ancien colonisateur US des Philippines et qui représenta jusqu’à la fin 1941 le Président Franklin Delano Roosevelt à Vichy, auprès du Maréchal (tout comme les Soviétiques qui y avaient leur représentation) un pacte sur le croiseur U.S. Quincy (The Quincy Agreement) obligeant les USA à soutenir la dynastie en échange du pétrole. Le pacte fut renouvelé trente ans après, et tout ce que fit l’Arabie maudite fut :
- De tenter d’assassiner le Président Nasser, ce que lui-même dénonça publiquement dans un meeting à Damas en faisant lire au chef de la sûreté syrienne le numéro de chèque que ce dernier avait reçu du roi d’Arabie pour faire sauter l’avion égyptien au retour.
- De saboter la coalition arabe montée pour sauver les Palestiniens de la spoliation de l’État d’Israël proclamé, dont – il faut le souligner – la création avait été demandée aux Nations Unies, non par les USA, mais l’ambassadeur de Staline, au printemps 1947.
- De se lancer dans une guerre longue au Yémen où s’épuisèrent les troupes égyptiennes.
- De saboter la guerre de 67 et surtout de 73, après que les Égyptiens aient repris le Sinaï.
Tous ces points sont à rappeler pour comprendre que l’histoire est “la même chose mais autrement”, selon le mot du grand Schopenhauer en Allemagne : la guerre contre la Syrie, l’assassinat de Hariri, le père du Premier Ministre qui vient de démissionner au Liban pour rompre le front uni et réintroduire la guerre civile, la seconde guerre contre le Yémen, démontrent que le pays est un nid de guêpes installé par les Anglo-Américains.
L’Arabie saoudite est un instrument entre leurs mains et n’a aucune autonomie. La purge pour corruption de plusieurs ministres et princes comme on nomme ces parvenus qui ne seraient rien sans la seule princesse réelle qu’est la titulaire de la Couronne Britannique, décidée par le jeune roi Salman a le seul sens de resserrer les rangs pour engager le pays dans un conflit : marche ou crève ! Trump est venu offrir un achat d’armes et auparavant le Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande, que nous mentionnons ainsi, pour rappeler que c’est en Irlande du Nord qu’ont été entraînés des cadres de Daech et de ce satellite qu’aura été le faux califat islamique.
L’un des princes purgé par le Roi Salman est le propriétaire d’un grand hôtel de Paris ! Et nous en sommes les concierges !
L’ennemi public de cette coalition permanente américano-anglo-sioniste et saoudienne – les militaires sionistes ayant servi de cadres à l’offensive aérienne contre le Yémen – est l’Iran. Et le mot magique est “engins balistiques” ! Pourquoi ? Parce que c’est considéré par Israël dont les limites étatiques n’existent pas plus que sa Constitution, mais proclame sur le mur de la Knesset son ambition d’un Grand Israël du Nil à l’Euphrate, veut pouvoir troubler et menacer les voisins sans craindre quelque riposte que ce soit.
Chaque missile lancé du Yémen contre Ryad nous semble une provocation, un montage, un 11 septembre local, et même en serait-ce ainsi, les Arabes saoudiens pourraient bombarder impunément le Yémen, ce qui n’entraîne aucune protestation étrangère « occidentale », et verrait accourir à lui la conscience universelle pour le déclarer non plus menaçant ou agressif, mais le contraire, victime d’une agression irano-yéménite !
La France, qui dit toujours son mot, ne pèse plus dans la balance, et le prochain voyage de notre ministre breton de l’Armée française, M. Le Drian, aura du mal à s’en expliquer lors de son voyage en Iran. Il pourrait dire la vérité : que nous sommes devenus l’esclave de cet instrument de la politique anglo-américaine, auquel nous avons avec Mitterrand demandé des sommes fabuleuses pour payer des fonctionnaires inutiles et distribuer des aides qui nous dissimulent l’état calamiteux de nos finances. Ce fut sous le Président Pompidou, dont je puis témoigner, par une confidence de la défunte orientaliste Amélie Marie Goichon qui avait été reçue par lui, grâce à mon camarade de lycée Michel Bruguière, comme lui de l’École Normale Supérieure, du soutien qu’il apportait à la cause palestinienne, que le budget fut équilibré.
L’un des princes purgé par le Roi Salman est le propriétaire d’un grand hôtel de Paris ! Et nous en sommes les concierges !
Ceci rappelé, nous assistons à une opération en passe de réussir, celle de créer des conflits permanents dans la région avec le déplacement de ces mal nommés “djihadistes” ou mieux mercenaires que l’on verra, entre deux massacres, disparaître et reparaître, tels les chœurs à l’Opéra. La guerre civile, sous les aspects religieux, avec des territoires abreuvés d’armes qui s’entrechoqueront, donneront à l’entité sioniste la clef de sa survie jusqu’au jugement dernier.
Comment réagir sinon en prenant cet adage latin attribué à Virgile, savoir vraiment, c’est savoir par les causes : Vere scire, scire per causas. Malheureusement l’hystérie moderne ne collectionne que les effets, sans remonter à la source, en haut, ce que dit le grec analyser !
Pierre Dortiguier