Il est tout de même assez extraordinaire que des politiciens puissent se retrouver dans de telles affaires judiciaires et ce, dans tous les partis politiques, même les plus récents comme celui d’Emmanuel Macron ! Il faut dire que la façon de fonctionner actuelle de la politique française est extrêmement malsaine et ne peut que permettre de telles dérives puisque les hauts commis de l’État quittent les administrations publiques pour aller dans le privé puis reviennent dans le public afin de gérer les affaires des entreprises qui les rémunéraient la veille ! Comment ce système de vases communicants est-il permis ? Il suffit juste d’interdire ce genre de comportement pour que le doute ne puisse s’installer.
L’association anticorruption dénonce les liens familiaux et professionnels étroits qui existent entre le bras droit du président Emmanuel Macron, et l’armateur italo-suisse MSC, client important des chantiers navals français de Saint-Nazaire.
Le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, est visé par une plainte pour « prise illégale d’intérêt », « trafic d’influence » et « corruption passive » déposée vendredi 1er juin au parquet national financier par l’association Anticor, a appris Le Monde.
L’association anticorruption, s’appuyant sur des articles de Mediapart, dénonce les liens familiaux et professionnels étroits qui existent entre le bras droit du président Emmanuel Macron, et l’armateur italo-suisse MSC, client important des chantiers navals français de Saint-Nazaire.
Des postes majeurs au ministère de l’Économie
Au début des années 2010, Alexis Kohler travaille à l’Agence des participations de l’État (APE) et représente donc l’État au conseil d’administration des chantiers STX de Saint-Nazaire. Il devient ensuite directeur adjoint du cabinet du ministre de l’économie et des finances Pierre Moscovici, de mai 2012 à mars 2014, puis directeur de celui d’Emmanuel Macron, d’août 2014 à août 2016. « Le fonctionnaire se trouvait à des postes majeurs à Bercy alors que l’avenir de Saint-Nazaire y était l’objet de nombreuses réunions », rappelle Le Monde.
« Je ne qualifie pas d’affaire le fait que la structure Anticor, qui est habituée à cela, multiplie des initiatives qu’elle perd souvent », a réagi lundi Christophe Castaner, le patron de La République en marche.