Excellente nouvelle pour la fameuse courbe du chômage qui n’est pas prête pour le moment de s’inverser vu ce chiffre catastrophique ! La France est en train de couler à vue d’œil et ils continuent à faire semblant de gérer le pays au gouvernement !
Pris en tenaille entre la baisse des dotations aux collectivités locales et les retards accumulés, le secteur des travaux publics connaît « sa pire année depuis 30 ans ». Depuis 2008, l’activité du secteur du BTP s’est réduite d’un quart, causant la perte de 33.000 emplois.
Bruno Cavagné, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), est catégorique : le secteur connaît « sa pire année depuis 30 ans ». Pris en tenaille entre la baisse des dotations aux collectivités locales et les retards accumulés sur le démarrage de grands projets, le secteur du BTP s’attend à perdre 15.000 emplois en 2015.
Les chiffres sont en effet catastrophiques. Si septembre a été le 17e mois consécutif de baisse d’activité pour les entreprises du secteur, dépendantes à 70% d’une commande publique qui se réduit comme peau de chagrin, le début de crise est bien plus éloigné dans le temps. Depuis 2008, l’activité du secteur s’est réduite dit la fédération, qui confirme s’attendre à une chute de l’activité de 8% en 2015, comme annoncé en mars, après -7% l’année précédente. Sur les douze mois écoulés à fin juillet, 269 défaillances d’entreprises ont été constatées, soit 66% de plus qu’à la même période, un an plus tôt. Le secteur comptait 7.600 entreprises à fin septembre.
Des conséquences sur l’attractivité de la France
Les professions les plus concernées sont les terrassiers et les canalisateurs « en particulier dans l’est de la France » estime Bruno Cavagné, qui a du mal à ne pas cacher son pessimisme. « Cela ne va pas s’arranger en 2016, avec la fin des grands travaux » déplore-t-il. Dans les travaux publics, où huit entreprises sur dix comptent moins de 50 salariés, « les électriciens et l’industrie ferroviaire ont encore de l’activité », note-t-il, mais ils ne représentent qu’une petite part du secteur.
Aussi les collectivités locales verront leurs dotations diminuer de 3,7 milliards d’euros en 2016, comme cette année, après un recul de 1,5 milliard en 2014, ce qui fait de l’investissement local « le parent pauvre des budgets publics ». « Tout le secteur des travaux publics subit un décrochage : les infrastructures ne sont plus entretenues, ce qui aura de lourdes conséquences sur l’activité économique et l’attractivité de notre pays », prédit le président de la FNTP, qui sera reçu à l’Élysée le 18 novembre.
Peu de grands projets
Et du côté des grands projets, seul le plan de relance autoroutier devrait assurer de l’activité au secteur l’an prochain, tandis que les retards s’accumulent pour le projet du Grand Paris ou les futures lignes ferroviaires à grande vitesse, s’inquiète la FNTP.
Quant au budget de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf), il n’est « toujours pas à la hauteur des annonces », estime la fédération. Les recettes estimées l’an prochain pour l’Afitf sont de 1,9 milliard d’euros, inférieures de 600 millions au « besoin de financement annuel minimum » (projets Mobilité 21, réseau routier, ferroviaire, contrats de plan, etc), selon elle.
Marine Cluet, avec AFP