C’est le cauchemar des banksters mondialistes, le défaut de paiement. La situation va empirer dans le reste du tiers-monde, la guerre en Ukraine va accélérer la chute de nombreux états corrompus incapables de nourrir les populations à cause des millions de tonnes de blé bloquées sur place.
Le Sri Lanka qui traverse sa pire crise économique depuis 1948 a annoncé mardi qu’il suspendait tous les remboursements de sa dette extérieure. La colère gronde sur l’île où les habitants, contraints de vivre au rythme des pénuries, sont de plus en plus nombreux à réclamer la démission du président.
Le scénario d’un défaut de paiement, maintes fois évoqué au cours des derniers mois, semblait inévitable. Il s’est finalement concrétisé mardi, lorsque le gouvernement sri lankais a annoncé qu’il suspendait unilatéralement les remboursements de sa dette extérieure de 51 milliards de dollars, en attendant un plan de sauvetage du Fonds monétaire international. « Des mesures d’urgence » prises en « dernier recours » pour éviter que la situation financière de l’île, qui traverse sa pire crise économique depuis des décennies, ne se détériore encore davantage, a fait savoir le ministère des Finances dans un communiqué.
Les créanciers du Sri Lanka, y compris les gouvernements étrangers, pourront capitaliser les intérêts et les remboursements qui leur sont dus, ou choisir de les percevoir en roupies sri lankaises. Selon l’agence Bloomberg, le gouvernement aurait dû payer le 18 avril 36 millions de dollars d’intérêts sur une dette obligataire à échéance 2023 et 42,2 millions sur une obligation à échéance 2028. Une obligation souveraine d’un milliard de dollars devra être intégralement remboursée le 25 juillet prochain.
Cette année, le service de la dette du Sri Lanka était estimé à près de 7 milliards de dollars alors que les réserves de changes, essentielles pour financer les importations et rembourser la dette, n’étaient plus que de 1,9 milliard de dollars fin mars. « Nous devons nous concentrer sur les importations essentielles et ne pas avoir à nous soucier du service de la dette extérieure », a fait valoir le nouveau gouverneur de la banque centrale, Nanadalal Weerasinghe. « Nous avons atteint un point où le remboursement de la dette est difficile et impossible », a-t-il poursuivi.
Manque de matériel médical
Les Sri Lankais vivent depuis des semaines aux rythmes des coupures d’électricité et des pénuries de biens essentiels. Dès le lever du jour, d’interminables files d’attente se forment devant les stations essence en raison des pénuries de carburant. Sur les routes, il n’est pas rare de dépasser des automobilistes poussant des véhicules aux réservoirs vides. Les médicaments et le matériel médical d’importation commencent à manquer, l’association médicale sri lankaise a tiré la sonnette d’alarme dimanche. Plusieurs hôpitaux ont déjà annulé les opérations de routine mais les médecins craignent désormais ne même plus pouvoir assurer les procédures d’urgence…