Voici comment le modèle américain ultra libéral s’impose en France, sans aucune sanction, malgré la très claire violation des lois du travail. Il est très facile de se faire des milliards d’euros à partir du moment où aucune charge n’est payée aux organismes classiques. Amusez-vous, vous, petits entrepreneurs à ne payer ces charges, juste pour voir ! L’état est donc incapable de jouer son rôle de protecteur, car il est complice de cet ultra libéralisme destructeur.
UBER est le leader incontestable des VTC, dans le monde, comme en France. Valorisée aujourd’hui 50 milliards de dollars, Uber doit son succès à une application intuitive et surtout à un imposant réseau de chauffeurs qui mettent un point d’honneur à assurer un service sans reproche.
De quoi Uber tire sa rentabilité ? Outre un nombre toujours plus croissant de clients, Uber a trouvé un moyen très ingénieux pour dégager une marge record : ne payer aucune charge patronale. Comment ? En obligeant la plupart des chauffeurs à passer par le régime de l’autoentrepreneuriat, ou en créant une société commerciale.
DES SALARIÉS DÉGUISÉS EN PATRON
Cette situation de salariat déguisé est parfaitement illégale puisqu’en pratique, tous les éléments viennent à montrer qu’Uber exerce un lien de subordination sur ses chauffeurs :
- Uber fixe les prix sans consulter les chauffeurs, et leur interdit d’ailleurs de percevoir des pourboires. Or ci ces derniers étaient vraiment indépendants, ils seraient libres de déterminer leur tarif ;
- Uber fixe les conditions d’exercice comme le nombre de courses devant obligatoirement être acceptées ou encore certaines exigences de standing : type de véhicule accepté, bouteille d’eau obligatoire, costume …
- Uber dispose d’un pouvoir de sanction à l’encontre de ses chauffeurs : ces derniers sont déconnectés s’ils obtiennent une note inférieure à 4,5 étoile, ou parfois, suite au mail d’un client.
UNE SITUATION PARFAITEMENT ILLÉGALE
Cette situation est donc illégale, et permet à UBER de générer des recettes imposantes.
Mais ce n’est pas tout : les conditions des chauffeurs sont devenues innaceptables au fil du temps
Aujourd’hui le salaire mensuel d’un chauffeur VTC varie en moyenne entre 1500-1800 euros net, pour 60 à 70, voire 80 heures de travail par semaine. Les chauffeurs sont payés aux alentours de 6,5 euros de l’heure, au maximum. Pour rappel, le Smic horaire net dépasse 7,5 euros.
Le sujet est d’ailleurs devenu brûlant lorsque UBER a baissé les prix de 20 % sur son principal service, le 8 octobre 2015, en prévenant ses « partenaires » par un simple e-mail quelques heures auparavant.///////
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