Depuis le temps qu’on en parle, tout le monde sait que la vaccination est loin d’être un acte anodin et d’une innocuité absolue. Tout peut arriver, du choc anaphylactique contemporain de l’injection et d’une extrême gravité, pouvant être fatal, aux nombreuses complications survenant à distance de l’injection et dues aux adjuvants à base d’aluminium ou de mercure. Quand ce genre d’incident arrive, mieux vaut être ailleurs que dans une pharmacie, plutôt dans une structure de soins équipée pour faire face à ce type d’aléas. Sans parler de l’efficacité réelle du vaccin antigrippal qui reste très douteuse en raison de la mutation fréquente du virus qui peut survenir entre le moment où le vaccin est fabriqué et celui où il est administré. Nous saisissons cette opportunité pour poster la vidéo que nous avions réalisée en mars 2010, sur ce thème précis et intitulée Primum non nocere, pour dénoncer la gestion hasardeuse de la pseudo épidémie “meurtrière” de grippe A H1N1 de 2008-2009. Grippe fantomatique au budget astronomique de 2 milliards d’euros pour un simple shoot. Un somptueux cadeau fait à Big Pharma par Roselyne Bachelot, ancienne salariée de l’industrie pharmacochimique, devenue ministre de la Santé.
Il faut également mettre en lumière la contradiction énorme du corps médical qui parle maintenant de vaccination comme un acte médical sérieux qui nécessite un examen minutieux, la tenue d’un dossier médical à jour…, alors que les vaccinations sont réalisées à la chaîne voire même sur des personnes déjà vaccinées et couvertes à cause d’une petite blessure de bricolage ou de jardinage. Bref, l’esprit de contradiction se réveille dès que le porte-monnaie est en danger…
La profession multiplie les initiatives pour montrer l’utilité qu’elle pourrait jouer dans la vaccination, notamment antigrippe.
Inscrit dans la loi santé de 2015, l’octroi aux pharmaciens du droit de vacciner avait finalement été retiré par les parlementaires devant la bronca des médecins. Mais la profession, largement favorable à cette extension de ses compétences, revient à la charge en focalisant ses initiatives sur la vaccination antigrippe, grande mal aimée des Français. Alors que la campagne de vaccination contre la grippe doit être lancée cette semaine, le conseil de l’ordre des pharmaciens a communiqué par deux fois ces jours-ci sur le rôle que les officines pourraient jouer en la matière.
L’autorité professionnelle a d’abord commandé à l’institut Odoxa un sondage pour montrer que les Français ne sont pas hostiles à la possibilité d’être vaccinés contre la grippe par leur pharmacien. Selon l’enquête téléphonique menée auprès de 983 personnes, 59% d’entre elles sont «plutôt favorables» à ce que les pharmaciens soient autorisés à vacciner les adultes (et 40% y sont plutôt opposées).
Dossier numérique
Parmi les sondés qui ne se sont jamais fait vacciner contre la grippe (un sur deux), 28% seraient prêts à laisser un pharmacien leur administrer l’injection. Précisons que cela ne signifie pas qu’ils seraient davantage enclins à se faire vacciner pour autant. La vaccination contre la grippe saisonnière est particulièrement peu populaire en France: depuis 2009, elle est en recul chez les plus de 65 ans, qui sont pourtant les plus à risques (65% en 2008-09 contre 51% en 2015-16). La faible efficacité du vaccin saisonnier de l’an dernier, qui ne couvrait que 23% des patients, risque de ne rien arranger.
Le conseil de l’ordre des pharmaciens a par ailleurs présenté une nouvelle option de son dossier pharmaceutique personnel, lancée fin septembre. Baptisé «DP vaccin», il permettra au pharmacien de rappeler à ses clients à l’occasion de leur passage en officine qu’il est temps pour eux de renouveler telle ou telle injection. Le dossier pharmaceutique (DP), qui existe depuis 2007, est un dossier numérique individuel consultable par quasiment tous les pharmaciens de France, en réseau. Les médicaments achetés par le client y sont consignés pendant 4 mois, ce qui permet, entre autres, de limiter les risques d’interactions médicamenteuses dangereuses. Plus de 34 millions de Français en ont ouvert un, d’après le Conseil de l’ordre des pharmaciens.
« On touche des gens hors du circuit de soins »
Concernant les vaccins, l’autorité professionnelle a obtenu que la loi française soit modifiée pour que les informations concernant les vaccins soient consignées pendant 21 ans. Avec l’accord de la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés), ce volet du dossier pharmaceutique s’alimentera au fur et à mesure que le client viendra acheter ses vaccins en officine, précise Isabelle Adenot. Il ne contiendra donc pas tout l’historique personnel du patient, contrairement à certains carnets de vaccination numériques qui commencent à être disponibles gratuitement en ligne. «Le DP vaccination n’a pas vocation à être exhaustif ni à régler tous les problèmes», commente la présidente du conseil de l’ordre des pharmaciens. Il a en revanche l’intérêt d’être largement partagé, ce qui démultiplie son impact. «Imaginons qu’une personne se rende dans une pharmacie A pour acheter un médicament. Son pharmacien A lui rappelle à cette occasion qu’elle doit renouveler un vaccin. La cliente acquiesce mais ne fait pas la démarche pour être vaccinée par son médecin. A son prochain passage dans une pharmacie, A ou même B, cela lui sera de nouveau rappelé, et ainsi de suite. Il est probable qu’à terme, elle finisse par se dire que c’est important».
Minimisant l’enjeu financier du droit à vacciner pour les pharmaciens, Isabelle Adenot estime que ces professionnels peuvent contribuer à améliorer la couverture vaccinale en France. «Actuellement, on peut se faire vacciner par un médecin, une sage-femme ou une infirmière. Mais la défiance vis-à-vis de la vaccination est telle en France qu’il est important que tout le monde retrousse ses manches. Or le pharmacien voit passer dans son officine des gens qui ne sont pas dans le système de soins. Ils ne consultent jamais mais viennent à la pharmacie acheter du shampoing, du paracétamol, des produits pour bébé…».
Le projet d’expérimenter la vaccination en officine avec le vaccin antigrippe a été proposé à la […]
Le Figaro