N’importe quel animal, invertébré le plus basique, est plus discret lorsqu’il part à la recherche de nourriture. Laisser des SMS aussi détaillés avec son propre téléphone et sans aucun cryptage est tout simplement suicidaire et d’une profonde bêtise rarement atteinte ! Mais attention, Bouhlel n’est pas le seul puisque les autres débiles mentaux qui lui servent de complices reçoivent ces SMS et y répondent le plus normalement du monde parlant de préparation d’attaques terroristes, armes à feu… Il donne les noms, les adresses, les armes, leur nombre… Qui peut croire à de telles sornettes ! Rien ne tient debout !
« Ramzy, je suis passé tout à l’heure au Taxiphone rue Marceau, je t’ai pas trouvé. Je voulais te dire que le pistolet que tu m’as donné avant-hier est très bien. Dis à ton copain qui habite au 7, rue Miollis au 5e étage qu’il nous [en] ramène cinq. Chokri est ses amis sont prêts pour le mois prochain, maintenant ils sont chez Walid ».
Enquête — La profusion d’éléments laissés par le tueur de Nice intrigue de plus en plus les policiers…
Plus de deux mois après l’attentat de Nice qui a coûté la vie à 86 personnes, l’enquête se poursuit avec encore de nombreuses zones d’ombre. Les policiers se posent aujourd’hui beaucoup de questions, notamment sur le très grand nombre d’indices laissés par le tueur, Mohamed Salmene Lahouaiej Bouhlel.
Quelques minutes avant de passer à l’acte, ce dernier aurait en effet envoyé un étrange SMS, très détaillé, dévoilant le nom de plusieurs de ses « complices » présumés, révèle Le Monde. A 22 h 27, Mohamed Lahouaiej Bouhlel aurait écrit : « Ramzy, je suis passé tout à l’heure au Taxiphone rue Marceau, je t’ai pas trouvé. Je voulais te dire que le pistolet que tu m’as donné avant-hier est très bien. Dis à ton copain qui habite au 7, rue Miollis au 5e étage qu’il nous [en] ramène cinq. Chokri est ses amis sont prêts pour le mois prochain, maintenant ils sont chez Walid ».
Des textos et des photos à profusion
En un seul message, le tueur parle ainsi de trois de ses complices, et évoque l’adresse d’un quatrième en précisant même l’étage de son appartement. Mieux encore, Mohamed Lahouaiej Bouhlel prend le soin de photographier une feuille où sont inscrits plusieurs numéros de téléphone, alors que certains figurent déjà dans le répertoire de son portable. Pour les enquêteurs, toutes ces informations semblent avoir été volontairement laissées par le tueur.
D’autres indices découverts après le massacre ajoutent du crédit à cette thèse. Les policiers ont en effet retrouvé dans son téléphone de nombreuses photos prises à bord ou à proximité du camion qui a servi à commettre le massacre. Dès le 11 juillet, date à laquelle Mohamed Lahouaiej Bouhlel récupère le camion, l’un des principaux suspects, Mohamed Ghraieb y est photographié à son insu à travers le pare-brise. Un deuxième portrait de lui est pris dans la cabine le 13 juillet. Un autre suspect, Hamdi Zagar, est photographié le même jour devant le camion de 19 tonnes. Et le soir-même, Mohamed Lahouaiej Bouhlel prend en […]
20 minutes / AFP