Serrer la main du fils de celui qu’on a assassiné en lui présentant ses condoléances est épouvantable. Surtout quand on est un prince censé représenter des lieux saints de l’islam et toutes les vertus y afférentes. Mais il y a pire, il y a toujours pire dans la monstruosité humaine : réclamer en meutes et en émeutes la mort d’une chrétienne accusée d’avoir souillé un puits musulman en y buvant seulement… et pour avoir dit aux “musulmans” qui lui tombaient dessus que, en citant le nom du prophète de l’islam, celui-ci aurait reprouvé cette barbarie inouïe. Ce en quoi elle avait tout à fait raison. L’Enfer est trop doux pour ces bêtes sauvages. Mais le pire du pire reste en général enfoui dans les coulisses de l’histoire que des artistes tentent de restituer dans leurs créations. Richard III par exemple, dans la pièce éponyme de Shakespeare, après avoir assassiné le roi Henry VI et son fils Edouard, prince de Galles, fait irruption dans la procession funèbre transportant la dépouille d’Henry VI, dans la scène 2 du premier acte, procession conduite par Lady Anne, veuve d’Edouard. Richard ordonne alors aux gentilshommes de stopper la procession et de poser le cadavre à terre en les menaçant de mort, puis se met à courtiser Lady Anne… ! Celle-ci lui crache d’abord toute sa haine et son mépris puis se laisse peu à peu amadouer. Une fois seul, Richard révèle qu’il s’en débarrassera quand elle ne lui servira plus. Mais le pire dans tout ça, c’est que Lady Anne finit par accepter de l’épouser !
“Le vrai problème avec la guerre, c’est qu’elle ne donne à personne l’occasion de tuer les gens qu’il faudrait”, disait le subtil Ezra Pound
Tous les maîtres du monde, tous les grands usuriers de l’humanité sont des Richard III, et bien pire encore. La justice, la police, l’industrie, la machine médiatique, l’armée et les politiques étant payés par ces grands usuriers, vous comprenez bien que la probabilité de changement profond est voisine de zéro. L’homme peut aller dans l’espace interstellaire, il peut sonder le fond des océans, il peut maîtriser l’énergie nucléaire mais il ne peut rien contre les usuriers internationaux, destructeurs psychotiques des frontières, y compris et surtout les frontières morales. La science la plus avancée, la plus sophistiquée ne pourra jamais rien contre ces ennemis de l’humanité. La science m’apparaît même ici comme une diversion ! La raison la plus rigoureuse ne pourra jamais rien contre la ruse la plus perverse. On ne pourra évidemment incarcérer ces usuriers que lorsque l’usure sera abolie et l’usurier déclaré hors-la-loi. Ou alors une guerre pourrait les mettre hors d’état de nuire (« mettre hors d’état de nuire » ne veut pas forcément dire : tuer). Je trouverais cela complètement logique et moral de les condamner aux travaux forcés à perpétuité. J’y verrais même la plus grande vertu. À rebours, l’extermination de plusieurs millions d’innocents par les judéo-bolcheviques au siècle dernier est le sommet de l’absurde et de la barbarie. « Le vrai problème avec la guerre, c’est qu’elle ne donne à personne l’occasion de tuer les gens qu’il faudrait », disait le subtil Ezra Pound. La seule préoccupation de l’humanité actuelle devrait être celle-ci : mettre hors d’état de nuire ceux qui en toute légalité endettent, rackettent, empoisonnent, tuent, sacrifient, aliènent et exploitent l’humanité jusqu’à la mort et qui sont les seuls à décider de qui a le droit de vivre ou pas et quelles nations doivent être bombardées ou pas. Il ne s’agit plus aujourd’hui de chasser les marchands du temple mais de les inculper pour crimes contre l’humanité, à partir d’une loi internationale condamnant ces crimes. La loi messianique ? Inculper ces élites du crime qui s’obstinent à vouloir faire de Jérusalem la capitale d’un gouvernement mondial quitte à faire flamber la planète, voilà un projet qui devrait rassembler les nations, mais malheureusement les nations ne semblent pouvoir se rassembler qu’autour d’un match de foot. Le troupeau humain périra probablement dans les promesses du gouffre inlassablement déployées par les usuriers de la vie. Ce troupeau humain est possédé par ces usuriers dans tous les sens du terme. Une possession diabolique. Le troupeau humain est-il exorcisable ou pas ? Telle est la question, comme dirait Hamlet.