Il n’y a tout simplement plus de services d’urgences dans l’hôpital de François Braun, l’actuel ministre de la Santé. Le symbole est catastrophique pour ce pseudo médecin censé savoir tout ce qui manque au système hospitalier français – et pas seulement – mais qui pourtant prend son temps en cumulant des mois entiers en pure perte à ne pas prendre de décisions pourtant connues de tous ! On apprend dans la vidéo ci-dessous qu’un patient de 90 ans est resté près d’une semaine sur un brancard et il n’a été changé qu’une seule fois ! Les soignants estiment que l’hôpital est indigne de recevoir leur propre famille ! Nous savons aujourd’hui que plusieurs centaines de Français sont décédés dans les services d’urgences car ils n’ont pas été traités dans les bons délais ce qui représente un crime car il n’y a une obligation de moyens et toutes pertes de chance causées par une déficience matérielle est considérée comme criminelle !
Lessivés, 55 des 59 infirmiers et aides-soignants de l'hôpital de Thionville sont en arrêt maladie pic.twitter.com/Tph08qawcu
— BFMTV (@BFMTV) January 2, 2023
Les urgences de l’hôpital de Thionville, en Moselle, sont au bord de la rupture.
La quasi-totalité des infirmiers et aides-soignants, « épuisés », y ont été placés en arrêt maladie. « En raison de nombreux arrêts maladie déposés (vendredi) par l’équipe soignante, le centre hospitalier régional Metz-Thionville modifie le fonctionnement du service des urgences adultes de l’hôpital » de Thionville, « jusqu’au 6 janvier », a annoncé dans un communiqué le centre hospitalier, qui a déclenché son plan blanc dans l’après-midi ce samedi 31 décembre.
Si la prise en charge des urgences vitales par les équipes du SMUR reste « opérationnelle », les autres patients sont orientés vers d’autres établissements. Selon des sources syndicales citées par l’AFP, 55 infirmiers et aides-soignants sur 59 ont été placés en arrêt maladie, souvent sur décision des médecins des urgences eux-mêmes. « On en arrive là parce que malgré leur engagement, les équipes sont à bout, épuisées, et incapables d’assurer une prise en charge de qualité, ce qui est insupportable pour eux », fait savoir Clarisse Mattel, infirmière et secrétaire générale du syndicat MICT-CGT. « C’est une problématique qui dépasse la situation d’un hôpital. C’est tout l’hôpital public qui est en crise : on ne peut plus prendre correctement en charge les patients. »
Plus de 90 heures sur un brancard
Le service des urgences, qui dispose de 12 box d’accueil, enregistre plus de 100 passages par jour, et le CHR manque de lits et de personnel pour hospitaliser les patients après leur accueil aux urgences, soutiennent les syndicats. « Ces derniers jours, les patients étaient sur des brancards dans le couloir, quand on a la chance d’avoir des brancards. Une nuit on n’en avait plus, une dame s’est allongée par terre », témoigne une aide-soignante qui a demandé à rester anonyme.
Plusieurs soignants font état d’un patient de 90 ans resté « plus de 90 heures » sur un brancard, et qui n’a « été changé qu’une seule fois » au cours de cette période. « C’est devenu extrêmement compliqué d’assurer les besoins élémentaires tels que l’hygiène, les repas, en plus dans un contexte de promiscuité », indique Patricia Schneider, représentante du syndicat Sud-Santé au CHR. « Ça fait six mois que je viens aux urgences la boule au ventre. Six mois que j’ai peur d’ouvrir une porte et de trouver derrière un mort sur un brancard », a confié une jeune infirmière, arrêtée pour « burn-out ».
Photo d’illustration : Les hôpitaux français, comme ici à Strasbourg, sont en pleine crise./ AFP- ILLUSTRATION- SÉBASTIEN BOZON
La Rédaction avec AFP
31 décembre 2022