L’exemplaire Richard Ferrand vient d’être épinglé une énième fois par le Canard enchaîné en révélant des petits détails croustillants sur sa manière d’embaucher des membres de sa famille.Sa défense est simple, rien d’illégal n’a été commis, tout a été fait dans le strict respect de la loi. Pourquoi pas, mais il serait encore préférable que la justice s’en occupe de plus près et qu’une enquête soit ouverte afin d’en être certain.
Pour quelqu’un qui se targue d’être le chevalier blanc de la moralisation de la vie politique française, on ne pouvait, comme début de quinquennat, rêver mieux que cette mascarade des ministres d’Emmanuel Macron : Richard Ferrand, François Bayrou, de Sarnez… On compte maintenant à l’Assemblée un président qui a commis un parjure impardonnable (François de Rugy). On dénombre également au sein du groupe parlementaire LREM un autre parjure abject, Manuel Valls ! Bref, on prend les mêmes et on recommence, en réalité c’est bien plus grave puisqu’ils prennent les pires d’entre eux et ils recommencent !
L’hebdomadaire présente le député comme un “militant du mutualisme familial”.
L’entourage d’Emmanuel Macron dénonce “un pseudo ordre moral”.
Il a beau avoir quitté le gouvernement, les affaires ne s’arrêtent pas pour autant. Dans son édition à paraître mercredi, le Canard enchaîné épingle de nouveau le député Richard Ferrand qu’il présente comme un « militant du mutualisme familial » en énumérant plusieurs faveurs que l’élu aurait accordées à sa compagne. Sandrine Doucen a été, dès 2000, embauchée aux Mutuelles de Bretagne, dirigées à l’époque par celui qui est devenu samedi le patron des députés de La République en marche (LREM), affirme le Canard.
Alors âgée de 25 ans et étudiante en droit, Sandrine Doucen aurait été embauchée en tant que directrice du personnel. La même année, elle a complété ses revenus par un « petit job » au château de Trévarez, un domaine appartenant au département du Finistère et géré par un comité d’animation présidé par le conseiller général Ferrand, poursuit l’hebdomadaire. Sandrine Doucen continuera d’être salariée par les Mutuelles de Bretagne jusqu’à sa prestation de serment d’avocat en septembre 2004, soutient Le Canard enchaîné, pour qui la « bienheureuse étudiante aura bénéficié d’une sorte de bourse de 80 000 euros, financée par les mutualistes et les contribuables locaux ».
« Aucune forme d’illégalité »
« En dépit d’une présentation arrangée et orientée à dessein, il n’est fait état de strictement aucune forme d’illégalité dans cet article », a-t-on réagi mardi dans l’entourage de Richard Ferrand. « Par conséquent, il n’y a rien à commenter. Seule la loi doit primer, l’État de droit, rien que l’État de droit, pas un pseudo ordre moral », a ajouté l’entourage de ce proche d’Emmanuel Macron. Sollicité par l’Agence France-Presse, Richard Ferrand n’était pas joignable dans l’immédiat.
Fin mai, Le Canard enchaîné avait déjà révélé qu’en 2011, les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand était le directeur général, avaient choisi de louer un local à une société immobilière appartenant à sa compagne. Cette opération lui aurait permis de se doter « sans bourse délier, d’un patrimoine immobilier d’une valeur actuelle nette de 500 000 euros », selon l’hebdomadaire. Visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Brest dans le cadre de cette affaire, Richard Ferrand n’est […]
Le Point / AFP