
Là encore, il s’agit d’une situation sanitaire extrêmement préoccupante de par sa gravité, que la ministre de la santé, de même que sa collègue de l’éducation, ne prennent pas du tout au sérieux, voire n’en parlent même pas. Est-il utile de rappeler que le temps de la croissance qui a été perdu ne peut plus être récupéré d’aucune manière que ce soit, en d’autres termes, c’est déjà trop tard. La question se pose : est-ce une volonté politique d’abrutir les masses à ce point ? Est-on face à une volonté politique consistant à fabriquer des troupeaux de moutons dociles et bien sages, incapables de comprendre ce que leur réservent les élites !
À l’heure des tablettes pour bébés et des enfants élevés au smartphone, un médecin de PMI alerte sur ces comportements «ressemblant à des symptômes autistiques» chez les enfants trop confrontés aux écrans.
Son constat de terrain, partagé par d’autres professionnels de la petite enfance, fait également polémique.
Ils ont l’âge des premiers babillages, du cheval à bascule, des empilements de cubes… et déjà un smartphone à la main. Dans le train, en voiture, dans les salles d’attente, plus personne ne s’étonne de ces bambins plongés dans le téléphone portable de papa ou maman, tapotant l’écran tactile avec la même dextérité qu’un adulte. Comme Sofiane * qui a eu sa première tablette à 18 mois. Sans elle, l’enfant refuse de se mettre à table ou bien de s’endormir, au coucher. En regardant ces petites vidéos, Sofiane a « appris » quelques mots anglais. Pour la plus grande fierté de ses parents. Mais à l’école, il n’y a pas de tablette. À son arrivée en maternelle, son institutrice s’est inquiétée car le petit garçon ne répondait pas à son prénom et regardait dans le vide. Il acceptait difficilement de rester assis à côté de ses camarades. Et sans un adulte à ses côtés pour guider ses gestes, Sofiane ne participait pas à la moindre activité.
« Un enfant-écran », résume le Dr Anne-Lise Ducanda, un médecin de la protection maternelle et infantile (PMI) de l’Essonne, un service public de la petite enfance.
Avant même de rencontrer Sofiane, elle connaissait déjà son « cas » par cœur. Il faut dire que ce médecin, qui examine chaque année des centaines d’enfants de moins de 5 ans, notamment à la demande des crèches et des écoles maternelles, estime que le nombre de tout-petits avec un profil similaire a explosé ces cinq dernières années. Des enfants qui présentent des retards de développement, des troubles de la relation, du langage et du comportement.
« En 2003, […]