Ceci est une dérive grave du système judiciaire français qui veut créer, à l’instar des États-Unis d’Amérique, le statut de « repenti » incluant le « crime de sang« . C’est extrêmement grave car ça exclut les familles des victimes de toute possibilité de justice. Pire encore, ça donne une porte de sortie à tous les trafiquants de drogue puisqu’ils pourront toujours balancer leurs copains en dernier recours pour profiter de ce statut, même s’il y a mort d’homme. Cette folie n’est rien d’autre qu’un encouragement à commettre des crimes puisqu’il n’y a pas de conséquences si le chef de réseau collabore avec la justice.
En réalité pour mettre fin au trafic de drogue il faut déjà travailler sur les consommateurs qui sont beaucoup trop nombreux. C’est une anomalie sociétale et un très gros problème de santé publique. Secundo, concernant les trafiquants de drogues, il faut être extrêmement sévère et réinstaurer la peine de mort et des amendes de plusieurs millions d’euros pour tous ceux qui touchent et qui consomment l’argent sale du trafic. La famille incluse bien entendu. Il faut transformer les trafiquants de drogues en pestiférés dont l’espérance de vie est très courte et dont la fréquentation est très risquée.
C’est le seul moyen de se débarrasser de ce poison mortel. Autrement il faut s’attendre à une aggravation de la situation avec de plus en plus de corruption dans les rangs de la police nationale. Une aggravation qui va nous mener vers la situation du Mexique et des cartels…
Un « sursaut national » doit survenir face au narcotrafic.
Gérald Darmanin, ministre de la Justice, et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, ont martelé leur détermination mardi, à l’ouverture des débats au Sénat, de voter la proposition de loi transpartisane pour y faire face.
Parmi la batterie de mesures, la refonte du statut des « repentis » qui aident la justice à démanteler des réseaux, pouvant aller jusqu’à des « immunités de poursuites », a été entériné dans le nuit de mardi à mercredi…
« On a une loi sur les repentis qui date de 2004 […] qui ne marche pas du tout. Le décret d’application a été pris en 2014 […] On a tergiversé et ça a été utilisé 20 fois », avait indiqué l’ancien garde des Sceaux sur BFMTV en avril 2024. Cette procédure, très lourde, excluait les coupables de crimes de sang et ne permettait pas d’obtenir un nouvel état civil, seulement un nom d’emprunt. En 2024, Éric Dupont-Moretti proposait d’en faciliter l’attribution en échange de « déclarations sincères, complètes et déterminantes pour démanteler des réseaux criminels ». Ce statut ne devait pas « coûter un centime au contribuable » et devait être intégralement financé par la confiscation des avoirs criminels. « Comme en Italie, des personnes impliquées dans des délits ou des crimes pourront intégrer ce statut, à condition d’avoir collaboré avec la justice en ayant fait des déclarations sincères, complètes et déterminantes pour démanteler des réseaux criminels », expliquait-il dans la Tribune Dimanche .
Collaboration des chefs de réseaux
La dissolution, puis les changements de ministre n’ont permis l’adoption d’une réforme. Celle-ci est donc remise au goût du jour par la proposition de loi présentée depuis mardi par les sénateurs. Ils proposent d’étendre ce statut aux coupables de crimes de sang. En sus, diverses mesures doivent la rendre attractive : « meilleure garantie de la réduction de peine proposée par le parquet, qui ne pourrait être remise en cause par la juridiction de jugement qu’avec une décision spécialement motivée ; en contrepartie, conclusion d’une convention entre le ministère public et le repenti permettant la révocation de la protection accordée en cas de violation des obligations imposées à celui-ci», détaille la proposition de loi. Le procureur du parquet national anti stupéfiant aurait la compétence exclusive pour ces « repentis »…
Photo d’illustration : Bruno Retailleau. Benoit Tessier / REUTERS
Amaury Coutansais-Pervinquière
29 janvier 2025