Lompret : le maire Michel Loosvelt soupçonné de pédophilie

En espérant que c’est faux, car c’est le gars qui s’occupe des écoles et des crèches…

Le maire de Lompret Michel Loosvelt a été interpellé hier dès l’aube à son domicile par les gendarmes de la brigade de recherches de la compagnie de Lille. À quatre mois des municipales, l’élu a été placé en garde à vue, soupçonné de surfer sur des sites pédopornographiques.

« Quand on a appris la nouvelle avec mon mari, on a fait wahou ! s’exclame une Lompretoise, qui ne se remet pas de la nouvelle. L’arrestation du maire de Lompret Michel Loosvelt (UMP) à son domicile hier, à 6 heures, fait vibrer les téléphones portables des habitants de la commune, et alimente les conversations de cette commune d’environ 2 400 habitants.

« On s’est tous envoyé des SMS, on s’est tous appelés », indique cette habitante, lompretoise depuis plus de vingt et un ans, qui refuse de donner son nom par peur de représailles. Pourtant, les gendarmes de la section de recherches de la compagnie de Lille ont été plutôt discrets : la propriétaire de la maison voisine n’a « rien entendu ». Mais l’idée de l’interpellation matinale du maire choque les habitants : « Ils sont venus le prendre comme un bandit », souffle une quinquagénaire.

L’information, révélée par RTL puis confirmée par La Voix du Nord, avait déjà circulé dans tout Lompret, hier à l’heure de la sortie de l’école. Le maire de la commune est soupçonné de fréquenter régulièrement des sites pédopornographiques sur Internet. Il a été placé en garde à vue dans les locaux de la compagnie de gendarmerie de Lille, boulevard Louis-XIV. Hier, la femme de l’élu, ainsi que sa fille, âgée d’une vingtaine d’années, ont par ailleurs été entendues par les militaires.

Michel Loosvelt, qui, il est important de le rappeler, est présumé innocent à ce stade de la procédure, pourrait être mis en examen à l’issue de sa garde à vue.

Le parquet de Lille se refuse pour sa part à tout commentaire. Tout comme la mairie de Lompret, dont la directrice générale des services, qui n’avait « rien à nous dire », nous a raccroché au nez. Le sujet, pour le moins sensible, n’est pas de nature à délier les langues officielles. Hélène Moeneclaey, sur la liste de l’opposition, appelle ceux qui la soutiennent à la « réserve » : « Les faits sont suffisamment graves. Si c’est vrai, c’est terrible. Restons calmes, laissons la justice faire son travail. » Sur la page Facebook des opposants, Hélène Moeneclaey a même modéré les commentaires, parfois prompts à condamner trop vite le maire