En ces temps insurrectionnels, j’ai relu l’autre jour un texte que j’avais écrit courant 2005, un texte extrait de mon livre Éloge de la conquête, et je dois vous dire que je l’ai trouvé plutôt juste au regard de la situation actuelle. Permettez-moi donc de vous livrer modestement cet extrait qui ouvre le chapitre 8 de la 3ème partie, en espérant qu’il apporte un peu de lumière en cette période trouble :
“Nous étions un troupeau, l’État nous protégeait des idéaliste de la liberté. Après avoir éliminé les idéalistes, l’État, ne servant plus à rien, a fait de nous une horde librement brutale, afin qu’il puisse mieux nous protéger de nous-mêmes. Mais l’État nous protège juste assez pour que nous restions quand même une horde incapable de se protéger d’elle-même. Dès lors, à quoi bon réclamer la protection de l’État. Que nous lui réclamions la liberté ou la protection, l’État n’est pas là pour nous accorder ce qu’on lui réclame. Et on lui réclame toujours ce qu’on lui sacrifie. L’État n’est là que pour prendre les sacrifices, toujours croissants, qu’il exige de nous, afin de mieux jouer devant nous le spectacle du grand protecteur et bienfaiteur, et pour que nous continuions à croire en l’efficacité de nos sacrifices. Ceux-ci n’ont servi qu’à fabriquer les armes qui nous menacent et qui nous obligent à poursuivre nos sacrifices à l’État. N’écoutons plus les grands prêtres du sacrifice, ils n’écoutent pas nos sacrifices, ils les consomment. Rompons avec la vie sacrificielle vouée à l’État – elle ne nous apporte décidément rien – pour conquérir enfin ce que nous avons toujours vainement réclamer, implorer par nos sacrifices.”
Treize ans après, je dois dire qu’il y a un mot dans ce texte qui me semble manquer de précision : à la place de “l’État”, je dirais maintenant “l’État maçonnique”, ou encore mieux, “l’État caïnite”, l’État suméro-babylonien initié par Caïn-Israël et sa lignée maudite, l’État synonyme d’accaparement radical jusqu’à la mort, l’État d’aujourd’hui. Périssable. Tous les accaparements sont périssables. Précisons encore ici que Caïn-Israël et Jacob étaient deux personnes différentes, c’est exactement ce que dit la Torah : “Il ne faut point de magie à Jacob, point de sortilège à Israël : ils apprendront à point nommé, Jacob ET Israël, ce que Dieu a résolu” (livre des Nombres, chapitre 23, verset 23). Abel était un berger, un pasteur d’hommes qui s’en remettait à Dieu, à l’Être divin contre l’État de Caïn. Le seul retour du réel que je connaisse, c’est le retour d’Abel, l’esprit d’Abel. Il n’y a que l’impérissable qui soit véritablement réel. Les peuples légitimement en colère veulent-ils faire triompher l’impérissable ? Toute la question est là, et tout leur salut est là. Mais de toute façon, envers et contre tout, ou tous, il est dans la nature de l’impérissable de triompher du périssable. La seule, la grande, l’ultime révolution humaine qui triomphera de la Bête caïnite sera celle qui placera l’impérissable au centre des préoccupations et des activités humaines. Voilà ce que je voulais dire aux “gilets jaunes”.
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