Excellente enquête journalistique de Blast sur la proximité douteuse, avec le milieu corse, d’un des bras-droit d’Emmanuel Macron. Il s’agit d’échanges téléphoniques qui ont duré de longues années entre Patrick Strozda et un certain Johann Carta, cumulant à ce jour 13 condamnations judiciaires définitives ainsi qu’une enquête pour « escroquerie », « extorsion » et « blanchiment en bande organisée », et « association de malfaiteurs » « en vue d’un acte criminel » et de « la préparation d’un délit puni de 10 ans d’emprisonnement ». Il dort actuellement en prison.
Sans oublier une autre affaire de construction de magnifiques villas, de manière totalement illégale, par la famille Ferracci de Bonifacio, dans le sud de l’île, qui a été condamnée par la justice à payer une amende d’un million d’euros, sans sommation de détruire lesdites villas malgré le dommage irréversible causé au littoral ! Le fils Ferracci, Marc, est un député de la macronie et un des plus riches de France, si ce n’est le plus riche, grâce à ses investissements fonciers.
Comme par hasard, comme attendu, Patrick Strozda n’était au courant de rien, il n’a rien vu venir, il ne savait pas que Carta était un multirécidiviste, il ne connaissait pas non plus l’affaire des 2 villas illégales alors que pendant cette période, il était préfet de Corse, responsable du respect du Code de l’urbanisme. En d’autres termes, soit il était complice de ces mafieux, soit il est extrêmement incompétent, dans les deux cas, il est disqualifié et pourtant il est à la tête de l’État français.
Le(s) texto(s) à un ami… L’histoire pourrait être titrée ainsi, de ce gimmick renvoyant aux plus grandes heures de la télé poubelle du siècle dernier. Dans ce programme phare siglé TF1 – un jeu présenté par le riant Jean-Pierre Foucault -, il s’agissait pour un candidat en cale sèche d’appeler une connaissance pour se faire aider. D’où l’appel (au téléphone) à un ami…
Mais ici on n’est pas à la télévision, ni d’hier ni d’aujourd’hui, et c’est une relation d’un autre genre. Pas de celles qui s’affichent, impudiques sur des écrans.
Un « grand » préfet dans des écoutes
Les deux hommes qui la nourrissent auraient certainement préféré lui éviter toute publicité. Les traces de leurs communications apparaissent à la lecture d’un dossier judiciaire : un compte rendu adressé à des magistrats en charge d’une enquête consacrée au crime organisé corse.
Dans cette affaire de blanchiment et d’association de malfaiteurs, les juges avaient fait placer sous écoute un homme au casier judiciaire chargé. On imagine la surprise des grandes oreilles missionnées, tombées sur ces échanges écrits en découvrant l’identité du correspondant de leur cible : Patrick Strozda est un des hommes les plus importants de la République. Ce haut fonctionnaire travaille aux côtés d’Emmanuel Macron depuis six ans et occupe un bureau tout proche de celui du chef de l’État. Le directeur de cabinet du président de la République quittera l’Élysée dans quelques jours. À la rentrée.
Sur le site officiel de l’Élysée, l’organigramme de l’équipe du président de la République. Image Présidence de la République
Mais qui est donc le correspondant du préfet Strzoda – dont le grand public a découvert le nom lors de l’affaire Benalla, le premier scandale de la macronie -, qui lui vaut d’être cité dans une enquête criminelle ? Un homme qui détient son numéro de téléphone portable. Et s’en sert pour lui parler de ses tracas avec les administrations, dans ses projets entrepreneuriaux…
Un parcours
Le contact de Patrick Strzoda est bien connu en Corse, notamment de la justice. La relation qu’il entretient avec ses services est aussi dense qu’agitée. Le 22 novembre 2022, six hommes sonnent à sa porte à 6h05 du matin, au dernier étage d’une résidence avec vue sur la rade d’Ajaccio. Ils portent un brassard de police. Fonctionnaires de la Brigade nationale de lutte contre la criminalité organisée corse (la BNLCOC), ils agissent sur commission rogatoire, délivrée par une juge d’instruction marseillaise qui s’intéresse aux dessous de la gestion d’un club de football. Une des nombreuses investigations judiciaires – blanchiment, corruption, assistance à des criminels en cavale – dans laquelle le fougueux insulaire est visé.
Depuis cette date, Johann Carta dort en prison.
Les échanges de textos entre le haut fonctionnaire et l’Ajaccien répertoriés par les enquêteurs se sont étalés sur plusieurs années, de 2013 à 2017. Leur existence embarrassante a été révélée par le quotidien Le Monde en mars dernier. Sur cette période (2013/2017), Patrick Strzoda a occupé d’éminentes fonctions. On peut difficilement faire mieux : l’énarque (promotion Léonard de Vinci) a été successivement directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve au ministère de l’Intérieur (en 2016), puis du même à Matignon (2016), avant de devenir celui du président de la République (mai 2017). Des responsabilités au cœur de l’appareil d’État qui imposent la rigueur et la plus grande prudence dans les contacts. Pour d’évidences raisons de sécurité, et notamment éviter d’impacter ceux qu’il sert.
Johann Carta, 49 ans, a un long parcours derrière lui. Il a arrêté ses études en 3ème, possède un diplôme de cuisinier obtenu à l’école Lenôtre et est actionnaire d’un hôtel dont il détient un tiers des parts – le Palazzu Domu/Pozzo di Borgo à Ajaccio, un 4 étoiles qui propose à ses clients des suites napoléoniennes ou aux couleurs du rossignol Tino Rossi, l’autre star locale. Il est propriétaire par ailleurs d’un immeuble situé dans la vieille ville, via une SCI. Et il a créé Agency sport consulting, une société qui ambitionne de gérer les carrières et transferts de joueurs de football.
Hold-up au Gaz
Le chef d’entreprise est revenu dans sa ville natale en juillet 2022. Jusque-là, il était « empêché » par un contrôle judiciaire lui interdisant d’y séjourner. Ces restrictions liées à un autre dossier levées, Carta revient en enfant prodigue. Avec un projet.
Comme tous les Corses, Johann Carta aime le football. Son club de cœur, c’est le Gaz : le Gazélec football club Ajaccio (GFCA). Il a décidé d’en devenir l’homme fort. Pour résumer cette affaire, sur laquelle Blast a publié une enquête en février, Carta a mis la main sur cette institution de la vie sociale de la capitale de la Corse-du-Sud. Il s’est autoproclamé (et autopropulsé) président, a fait le ménage, poussé les précédents dirigeants à la démission, placé ses hommes, mis la main sur le club et ses comptes, et a convoqué la presse pour s’afficher aux yeux de tous en patron. Tout cela sans titre ni qualité pour le faire. Un hold-up, en langage de voyou.
Le 14 juillet 2022, la presse locale est convoquée à une conférence de presse à Ajaccio : devant les journalistes,
Johann Carta se présente comme nouveau président du GFCA. Image Corse net infos
Au moment de son interpellation, Carta refuse de signer le procès-verbal tendu par la capitaine de la financière de la PJ qui l’a rédigé. Le 28 novembre 2022, après son transfert sur le continent, il est mis en examen par la juge Isabelle Couderc au terme de sa première comparution. Pour « escroquerie », « extorsion » et « blanchiment en bande organisée », et « association de malfaiteurs » « en vue de la commission d’un crime » et de « la préparation d’un délit puni de 10 ans d’emprisonnement ». Son avocat, Maître Lionel Ferlaud, aura cette curieuse conclusion devant la vice-présidente à l’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille : « Je partage votre avis sur la technicité du dossier. (…) Je suis absolument pour la mise en examen ». Avant de prendre congé, Me Ferlaud tient à apporter une dernière précision à la juge Couderc, consignée sur le PV établi à 22h18 : « M. CARTA demain, a un dossier en correctionnel à Ajaccio ».
Ces déboires ne sont en effet que les plus récents au palmarès du correspondant du préfet Strzoda. Et pas les derniers. Johann Carta est ce qu’on appelle un tempérament. Il n’aime pas qu’on lui résiste ou qu’on contrarie ses projets. Les policiers le relèvent pendant sa garde à vue. Les procès-verbaux de ses auditions – Blast a pu les consulter – en livrent plusieurs exemples.
Vous avez la menace facile.
C’est un fait entendu, l’Ajaccien en impose et s’impose. « Vous êtes sanguin, constate un fonctionnaire, vous avez la menace facile et vous êtes prêt à utiliser cette violence comme méthode de persuasion »… Sa réputation joue pour lui. Au Crédit mutuel d’Ajaccio, où il ordonne des opérations sur les comptes du Gaz, Carta est chez lui. Il rentre comme dans un moulin, va voir les conseillers sans rendez-vous, ni passer par l’accueil pour se faire annoncer. Il n’aime pas attendre et convoque dans le bureau de ses subordonnés le responsable de l’agence. L’homme expliquera aux enquêteurs avoir « la trouille » depuis son premier rendez-vous avec cet « individu sulfureux » dont « on ne sait jamais quand il va « vriller » (sic) ». Il réfléchit à quitter l’île.
Savoir à qui parler
Lors de sa déposition, le directeur du Crédit Mutuel d’Ajaccio décrit sa première rencontre avec Carta, quand il se présente à lui à l’été 2022. Il tente de rapporter « le plus fidèlement possible » ses propos : « J’ai fait une enquête sur vous », aurait balancé son visiteur, « je me suis renseigné, on m’a dit que vous étiez un type réglo, un type bien, je ne vais pas vous demander des choses extraordinaires, on se respecte dans le travail ». La précision suivante a durablement marqué le banquier : « Je suppose que vous avez besoin de votre travail, vous avez une épouse et des enfants ». Le genre de conditionnement qui fait effet dans une ville comme Ajaccio.
La façon dont Carta met la main sur le club de son cœur, encore pensionnaire de Ligue 1 en 2016, est sidérante. Les PV d’auditions de sa garde-à-vue dévoilent les méthodes de l’autoproclamé patron.
Carta n’entend pas investir d’argent mais il veut les coudées libres. Donc faire table rase. Comme la plupart des clubs professionnels ou semi-professionnels, le GFCA est structuré en deux entités : d’un côté une association, qui représente la continuité et gère les amateurs, de l’autre une entreprise, qui développe le projet professionnel, gère l’équipe première et l’exploitation commerciale. Les propriétaires de la société par action simplifiés (SAS) doivent partir. Ils ont acheté 750 parts sur 1 000 (les 250 autres restant sous contrôle de l’association), payées 16 000 euros ? Carta les récupère pour l’euro symbolique.
Il faut aussi que l’association suive. Johann Carta y bombarde à la présidence un ami de 40 ans. Problème, pour devenir président il faut être en règle avec les statuts et adhérent agréé par le conseil d’administration – parrainé par deux membres – depuis 6 mois, comme le remarquent les enquêteurs. « Le nouveau président de l’association est-il à jour de ses cotisations ? », interrogent-ils. Réponse de Carta : « Qu’est-ce que j’en sais ».
Volontaire pour le faire
Il apparaît vite que le président Crabu ne sait pas grand-chose du club, de son côté : il ne connaît ni les membres du bureau, ni les règles de l’association, ni son fonctionnement. « Ne trouvez-vous pas qu’il s’agit d’un président fantoche ? », osent les enquêteurs face à un Carta qui ne se démonte pas. « Absolument pas, un président fantoche c’est quelqu’un à qui on impose d’être président alors qu’il ne le veut pas. M. CRABU était volontaire pour le faire mais il a ses affaires à Paris et reste à Paris ». C’est incontestable : le président-fantoche-pas-fantoche n’a jamais mis les pieds dans les bureaux du GFCA.
Les policiers s’accrochent pour savoir si Carta est propriétaire du club, réellement, depuis quand, sur quelles bases et s’il a la qualité pour engager l’entreprise, non seulement auprès de la banque mais des partenaires, sponsors, des collectivités locales et des instances de direction du football français. Pour tenter d’y voir clair, ils exhibent sous ses yeux une série de documents. La réponse face à ces éléments défavorables ne s’invente pas : « Vous savez, je ne lis pas les documents que je signe ».
Je n’étais rien du tout
Sous les coups de boutoir des enquêteurs, qui dévoilent leurs armes progressivement tout au long des trois jours et des sept auditions de sa garde à vue, Johann Carta finit par baisser la garde. « Je suis un président en constitution », concède-t-il, dans une formule inventive mais juridiquement invalide. Avant de reconnaître la réalité : « pour le moment, je n’étais rien du tout ».
Démonter la paillote
Interrogé sur sa relation avec cet étonnant correspondant, Patrick Strozda justifie ces échanges par la loyauté. Pour comprendre, il faut se plonger dans une autre spécialité corse. Pendant 20 ans, le gérant de la Pinetta et sa famille, un restaurant de plage illégalement installé sur la rive sud d’Ajaccio, où se pressaient people, vedettes du petit écran et du cinéma, présentateurs télé et footballeurs, ont défié les autorités. Arrivé dans l’île en 2011, le préfet prend à la demande de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur à partir de 2012, la main sur ce dossier des paillottes, sur lequel l’autorité de l’État est ridiculisée. S’il affiche publiquement sa volonté de fermeté, le haut fonctionnaire sait qu’il marche sur des œufs. Sur place, personne n’a oublié le précédent Bonnet : envoyé rétablir l’ordre après l’assassinat de Claude Erignac, l’homme de Chevènement avait été condamné en 2003 à de la prison ferme pour avoir fait incendier des paillottes la nuit par quelques gendarmes égarés.
En septembre 2011, la réalité et la fiction se superposent : alors que le préfet Strozda tente de prendre à bras le corps le dossier des paillottes, la télévision publique diffuse un film sur la folle histoire du préfet Bonnet et des gendarmes incendiaires. Image 24 Ore
Parmi les cinq dossiers posés sur son bureau, celui de la Pinetta et de son très retors gérant est le plus ardu pour Patrick Strzoda. Sollicité par Blast, l’ancien représentant de l’État à Ajaccio a accepté de revenir sur cet épisode vieux de dix ans : « J’avais demandé aux cinq propriétaires de venir en préfecture pour une discussion en tête à tête, relate-t-il. Je leur ai tenu un discours simple : ils devaient démonter et payer leurs contraventions ou je lançais de nouvelles procédures. Quatre sont venus en personne, monsieur Carta m’a envoyé son avocat pour expliquer qu’il ne céderait pas. J’ai dit à Maître Pascal Garbarini que je voulais voir son client, et celui-ci est finalement venu. Je lui ai dit que je ne lâcherai pas et que j’irai au bout des choses ».
Le 15 septembre 2011, la presse corse évoque les provocations du propriétaire de la paillotte A Pineta Johann Carta et l’embarras du préfet Strozda. Image 24 Ore
Pour service rendu
En acceptant au final de démonter son établissement, Johann Carta a permis au préfet de Corse de déminer et régler ce dossier délicat. Et de s’économiser de nouveaux troubles à l’ordre public. Mais sur l’île, les services rendus engagent. Et le préfet de se sentir redevable… Le monde à l’envers même si la Corse sait être renversante. Voilà comment et pourquoi Carta et le haut fonctionnaire, le premier disposant du numéro du téléphone portable du second, vont continuer à échanger pendant des années.
Comme à notre confrère du Monde Jacques Follorou, le directeur de cabinet du chef de l’État explique à Blast n’être jamais intervenu pour répondre aux sollicitations de son correspondant. C’est en partie faux puisqu’il a accompagné après son départ de Corse certaines démarches de Carta, qui espérait reconstruire une paillote. « Il voulait un traitement impartial, étant donné qu’il se moquait des services de l’État depuis des années, il pouvait s’attendre à ne pas être bien reçu… Je me suis engagé à ce que son dossier soit traité de façon impartiale, reconnaît le collaborateur du président Macron. Il a demandé à ce que l’on mette cela par écrit, nous avons rédigé un compte-rendu ».
Cette aide ne s’est pas arrêtée là. Ce soutien a aussi permis à Carta de décrocher un rendez-vous décisif. « Il m’écrivait que les services de l’État se foutaient de sa gueule, justifie Strzoda. Je lui ai clairement dit qu’il fallait voir cela avec le nouveau préfet et je lui ai obtenu un rendez-vous ». Le préfet Mirmand, aujourd’hui en poste à Marseille, refusera d’accorder le permis sollicité. Dès lors, Strzoda dit en être resté là : « mes relations ne sont pas allées plus loin », assure-t-il à Blast.
Un extrait de la décision du 2 décembre 2013 au terme de laquelle le préfet de Corse Christophe Marmand refuse à Johann Carta son permis. Document Blast
Là encore, c’est un peu rapide et factuellement faux : le rendez-vous à Ajaccio entre Carta et le préfet Mirmand s’est tenu dans la seconde moitié de l’année 2013. Or, les échanges de textos relevés par les policiers, leur compte-rendu en atteste, se sont poursuivis jusqu’à une période où l’actuel directeur de cabinet d’Emmanuel Macron était déjà à l’Élysée. Encore en 2017. D’autre part, Johann Carta, qui poursuit toujours son projet, se félicitera de voir le plan local d’urbanisme (le PLU) de Coti-Chiavari modifié fin 2014, alors que le maire de la commune y était fermement opposé. Avant ce revirement, l’Ajaccien a alerté sur ce sujet Patrick Strzoda, alors à Rennes, à la préfecture d’Ille-et-Vilaine… Une coïncidence, sans doute.
Entendu dans un dossier de blanchiment
Le dircab du président de la République l’a confirmé à Blast : en février 2023, il a été entendu sous le statut de témoin par un officier de la PJ, à la demande des juges en charge du dossier de blanchiment à l’origine de la mise sous écoute de Johann Carta. Au-delà des circonstances dans lesquelles cette relation contre-nature s’est nouée, on s’étonne qu’elle ait perduré vu le profil de son correspondant et la problématique du phénomène mafieux en Corse. Interrogé sur ce point, l’ancien secrétaire général du comité d’organisation des JO d’Albertville explique à Blast que « les magistrats ne [l’]avaient pas alerté sur lui ». « À l’époque où j’étais en poste (dans l’île, ndlr), personne ne m’a mis en garde contre monsieur Carta, jure Patrick Strzoda, et quand bien même on m’aurait mis en garde j’étais dans l’obligation de traiter avec lui, c’était une demande de l’État ». La réputation du personnage est pourtant déjà solidement établie. Elle invitait par simple bon sens à s’en méfier, sans avoir besoin de recommandations.
Le contact de l’ancien étudiant de la fac de droit de Strasbourg est un multi condamné : treize condamnations figurent à ce jour à son casier judiciaire, dont… douze actées à l’été 2013, Blast a fait le décompte, au moment où le préfet quitte la Corse. Sur ce total, le tribunal correctionnel avait prononcé à cinq reprises des peines d’emprisonnement, pour outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique notamment ou menaces de mort. Un palmarès édifiant.
Le 21 avril 2016, la préfecture de Bretagne annonce la nomination de Patrick Strzoda au poste de directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Image Préfecture de Bretagne
En s’éloignant de l’île, le haut fonctionnaire Patrick Strzoda ne coupe pas les ponts. Les messages continuent à s’échanger entre la Corse et le continent, y compris une fois le préfet installé au plus haut sommet de l’État, à partir de 2016. Autant d’années pendant lesquelles Johann Grégory Carta va lui aussi faire du chemin. Et se rapprocher d’un clan redouté.
Le Souffle de l’Info