Décidément Nicolas Sarkozy aura certainement été le président qui aura le plus abîmé la fonction présidentielle. Alors qu’il vient d’être condamné deux fois de suite en moins d’un an à deux peines de prison fermes en première instance, dans l’affaire des 3000 sondages ayant coûté près de 10 millions d’euros à l’Élysée, alors qu’il ne voulait pas être auditionné par le tribunal, le juge a estimé que sa présence en tant que témoin était nécessaire à la manifestation de la vérité étant donné qu’il était le donneur d’ordres.
Le président du tribunal a ordonné ce mardi que l’ancien chef de l’État soit amené devant le tribunal avec le concours de la force publique pour y être entendu le 2 novembre.
« Le tribunal ordonne que ce témoin soit amené devant lui par la force publique. » La voix de son président, Benjamin Blanchet, n’a pas
Ce mardi après-midi, le tribunal a ordonné l’audition de l’ancien président de la République en qualité de témoin au procès dit des sondages de l’Élysée, commandés durant sa mandature. Un mandat d’amener a été émis à son encontre, ce qui signifie que l’ancien chef d’État ne pourra pas couper à une audition par le tribunal. La date a été fixée au 2 novembre.
L’ex-Président avait été cité comme témoin par l’association Anticor, partie civile, mais refusé de s’y soumettre par courrier envoyé au tribunal peu avant l’ouverture du procès, où sont jugés cinq de ses anciens collaborateurs, lui-même étant protégé par son immunité présidentielle – les faits reprochés, dix millions d’euros dépensés pour des sondages sans le moindre appel d’offres, s’étant déroulés durant son bail élyséen. Tous affirment avoir pourtant agi sur instruction directe du Président de la République.
Photo d’illustration : Nicolas Sarkozy a été convoqué en qualité de témoin au procès des sondages de l’Élysée. (Philippe Lopez/AFP)
19 octobre 2021