Malheureusement, je pense qu’il est déjà trop tard, un grand nombre de personnels de soins a certainement quitté la France pour pouvoir travailler et nourrir sa famille ou tout simplement changer de métier. C’est d’autant plus grave que les soignants actuels, ayant des carnets de vaccination à jour, sont en train de quitter petit à petit l’hôpital public à cause de la dégradation des conditions de travail. Tout ceci participe à l’aggravation de la situation et à la mise en danger des malades.
Dans les hôpitaux marseillais, le personnel médical subit toujours le déficit de personnel. Pour remédier au manque de main-d’œuvre, les soignants de la Timone souhaitent la réintégration du personnel médical non-vaccinés au sein de leur équipe. Avec la Grèce, la France est le seul pays qui refuse toujours de les réintégrer.
Dans les hôpitaux, le manque de personnel hospitalier se fait sentir. D’autant que, depuis la crise du Covid, quelques milliers de soignants sont suspendus faute d’avoir reçu une vaccination complète contre le coronavirus. La France est le seul pays, avec la Grèce, qui refuse toujours de les réintégrer. Pourtant, dans les hôpitaux, le retour des collègues récalcitrants pourrait permettre au personnel, souvent débordé, de respirer un peu.
À l’hôpital de la Timone à Marseille, Sonia, aide-soignante, est épuisée à la sortie de son service. Elle déplore une dégradation des conditions de travail depuis la mise à l’écart des non-vaccinés. “Souvent, on est obligé de compenser leur manque. Le service d’à côté n’a personne et on se retrouve donc à être à quatre pour 45 patients. C’est fatigant. Je réfléchis à partir parce que je suis exténuée. On m’en demande beaucoup et j’ai beaucoup de pression”, explique-t-elle au micro d’Europe 1…
Combien de soignants non-vaccinés seraient prêts à retourner à l’hôpital ? C’est une donnée inconnue, mais peu importe, d’après Kamel Jebali, du syndicat Sud Santé : “Ça serait une très bonne idée. Évidemment, il y a beaucoup de personnels qui sont écœurés de la fonction publique, qui se sont reconvertis vers d’autres métiers. Personnellement, je vous garantis pas que tout le monde reviendra, mais le peu de personnes qui pourront revenir, ça ne serait pas du luxe !”