Comme pour les fausses études scientifiques totalement manipulées et falsifiées, nous avons ici de faux groupes d’agriculteurs financés par Monsanto dans sept pays européens, afin de soutenir le Roundup et son principe actif cancérigène, le glyphosate. On sait depuis longtemps que le lobbying agressif des industriels de la chimie manipule tout, en finançant des professeurs et autres experts prompts à publier des articles qui vont dans le sens souhaité par leur employeur. La question capitale à se poser est la suivante : que fait l’État pour défendre les intérêts des contribuables ? Et que fait la DGCCRF pour défendre les intérêts des consommateurs? Pourquoi la justice ne sévit-elle pas rapidement et de manière exemplaire et dissuasive ?
Une enquête de Greenpeace révèle cette pratique du géant des pesticides.Le géant américain de l’agrochimie a décidément plus d’un tour dans son sac pour nous empoisonner. Selon une enquête de la cellule investigation de l’ONG Greenpeace, révélée ce mercredi par RMC, Monsanto a créé de faux groupements d’agriculteurs pour faire la promotion de l’un des principes actifs de ses produits phares mais polémiques : le glyphosate. Ces groupes ont été développés dans sept pays européens, avec pour but de peser sur la prolongation de l’autorisation d’utilisation de l’herbicide par Bruxelles – et avec succès puisque celle-ci a été votée à l’automne 2017.
En France, raconte RMC, Monsanto est derrière le groupe « Agriculture et Liberté » qui se présente sur Twitter comme « un groupe d’agriculteurs français unis pour protéger notre mode de vie et nos moyens de subsistance ». Sur ce compte, le groupe publie à l’envi des articles de presse sur l’épandage par drone ou les « plantes parasites ». « Lorsqu’on cherche sur Twitter ou sur le site internet, impossible de savoir qui sont les fondateurs de ce groupe, explique RMC. Il est juste mentionné qu’ “Agriculture et Liberté” est soutenu par une coalition d’utilisateurs et de fabricants de produits agricoles. »
Des « alliés non-traditionnels » des lobbys
L’enquête de Greenpeace révèle que dans l’ombre de ce groupe, on retrouve Red Flag Consulting, une société basée à Dublin et inscrite comme lobby au registre européen. « Sur ce registre, on peut voir que Red Flag travaille notamment pour British American Tobacco et pour Monsanto, qui a versé en 2017 entre 100 000 et 200 000 euros à ce cabinet », développe RMC. Ainsi, selon l’ONG, cette entreprise se targue dans un document promotionnel d’avoir « récemment remporté la plus grande campagne de réglementation et d’affaires publiques de l’Union européenne », grâce à des « alliés non-traditionnels » – comprendre le vote de l’allongement de la période d’utilisation de l’herbicide bien qu’il soit classé comme probablement cancérigène par le centre international de recherche sur le cancer.
Le cas « Agriculture et Liberté » n’est pas isolé, bien au contraire. Ainsi, on retrouve en Angleterre « Free to Farm » ou « liberta di Coltivare » de l’autre côté des Alpes en Italie. Des groupes que l’on retrouve dans de nombre dans les foires agricoles. Le groupe français était notamment présent au salon de l’Agriculture.