Le secteur bankster italien est au bord du gouffre et les responsables continuent de faire accroire que tout va bien dans le meilleur des mondes, en justifiant leur optimisme surfait par le fait que l’examen des stress tests a été passé avec succès. Un peu comme les excellentes notations de WorldCom et d’Enron, la veille de leur chute spectaculaire en 2001… 2 faillites historiques à plusieurs dizaines de milliards de dollars que personne n’avait vu venir. La Worldcom à elle seule, avait enregistré une perte de plus de 40 milliards, sachant aujourd’hui de manière irréfutable que l’enquête judiciaire a démontré que les analystes financiers avaient été grassement payés pour falsifier leurs rapports. Qaunt à Enron et son chiffre d’affaires à 110 milliards de $ c’est kif kif, une gigantesque fraude qui s’est écroulée comme un château de cartes emportant avec elle un beau paquet de pauvres retraités (se comptant en centaines de milliers) ayant eu le malheur et la mauvaise idée de souscrire à ces fonds de pension.
Bref, il faut être bien naïf et souffrir d’une mémoire défaillante pour croire à de telles sornettes.
L’Autorité bancaire européenne a dévoilé vendredi soir les résultats des stress tests menés sur 51 groupes bancaires de l’Union européenne. Le plus fragile est italien. Il s’agit de la plus vieille banque du monde, Monte dei Paschi di Siena.
La banque d’Italie retient d’abord la réussite des tests des quatre autres instituts italiens. Car tous s’attendait à l’échec de la Banca Monte dei Paschi di Siena. Voilà des semaines que le plus vieil établissement bancaire du monde inquiète Rome.
Avant les résultats des stress tests vendredi, la banque centrale européenne a approuvé le plan de sauvetage de la troisième banque de la péninsule. L’institut toscan va pouvoir lever 5 milliards d’euros de capitaux et céder pour un peu plus de 9 milliards d’euros de créances douteuses. Ces deux opérations devraient avoir lieu d’ici la fin de l’année.Le gouvernement soulagé
Le gouvernement italien peut donc respirer. Il voulait à tout prix éviter de devoir injecter des fonds publics pour sauver la banque. De nouvelles règles européennes l’en auraient empêché. Ces dernières imposent aux créanciers d’assumer une partie des pertes. Or en Italie, ces créanciers sont en majorité de petits épargnants. La question serait donc devenue politique : hors de question pour le premier ministre Matteo Renzi de faire payer ces potentiels électeurs. Cet automne en effet, les Italiens devront se prononcer pour ou contre sa réforme phare, celle de la Constitution.