Il faut ajouter que cette ex-ministre du travail avait fait une demande à la HATVP afin de rejoindre le conseil d’administration de Manpower, ce qui lui avait été refusé en raison de l’énormité du conflit d’intérêts mais elle a essayé quand même ! Concernant Galileo Global Education, c’est également un conflit d’intérêts étant donné qu’il est à l’origine d’une loi qui arrange leur business sauf que cette fois-ci la HATVP n’y voit pas d’inconvénient. Dans tous les cas, cet énième scandale nous démontre que les membres du gouvernement n’ont pour objectif que d’élargir leurs carnets d’adresses afin de rejoindre des groupes privés puissants…
Muriel Pénicaud, l’ancienne ministre du Travail, est sur le point de faire son entrée au conseil d’administration de « Galileo Global Education », un énorme groupe d’enseignement supérieur privé, acteur majeur de la formation initiale et continue.
En pleine expansion depuis… la loi Pénicaud de 2018.
C’est l’une des grosses réformes du premier quinquennat de Macron, portée par l’ancienne ministre qui annonçait elle-même « un big bang de la formation professionnelle ». Les mots ne sont pas trop forts : depuis cette loi, les chiffres de l’apprentissage explosent, passant en quatre ans de 300 000 à 730 000. Les dépenses d’argent public pour soutenir cette politique aussi – 11,3 milliards d’euros rien qu’en 2021. La semaine dernière, Libération racontait comment une partie de cet argent public était, de fait, captée par de gros groupes de formation détenus par des fonds d’investissement. Galileo en fait partie. Le groupe, peu connu du grand public, détient une cinquantaine d’écoles privées (Cours Florent, Atelier de Sèvres, Paris school of business…) et les formations 100 % en digital de sa filiale Studi.
Pas de problème majeur pour la HATVP
L’entrée de Muriel Pénicaud dans le conseil d’administration de Galileo a été rendue publique lundi par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui surveille les mobilités…
Photo d’illustration : L’ancienne ministre du Travail Muriel Pénicaud, à l’Élysée en 2020. (Gonzalo Fuentes/REUTERS)
28 novembre 2022