Cette information est d’une grand hypocrisie comme seul l’Occident est capable d’en revêtir le masque pour faire croire qu’il est encore le représentant universel de l’humanisme et de la civilisation. Comment peuvent-ils oser parler de ces cas de viols et d’esclavagisme – certes condamnables – commis par Daech alors que c’est ce même Occident qui a financé, armé et soutenu cet état terroriste tout au long de son expansion, en lui achetant son pétrole et en lui permettant de le vendre via le système bancaire international classique. C’est d’une hypocrisie folle !
Que ce prix soit décerné par la Fondation Nobel est encore plus risible, surtout quand on se réfère au scandale lamentable dans le lequel patauge l’Académie suédoise, faisant suite à de nombreux viols qui ont duré des décennies et dont l’auteur n’a jamais été inquiété, bien au contraire, puisqu’il jouissait d’un grand prestige et d’un grand pouvoir.
On aimerait bien également que l’on nous parle des plus de 20 millions de femmes dans le monde qui sont mises en esclavage dans des réseaux de la traite des Blanches, ce qui rapporte à ces mafias 150 milliards de dollars par an ! Cela dure depuis des décennies et rien ni personne n’arrive à arrêter ce trafic monstrueux d’êtres humains malgré les moyens astronomiques mis à la disposition de toutes les polices ! C’est toute une industrie qui prospère et qui ne dérange pas les élites politiques et qui ne choque pas non plus plus que ça le milieu médiatique, puisqu’il n’en parle jamais. Mais dès qu’il s’agit d’islam, immédiatement ils en font des tonnes, on se demande bien pourquoi…
À 25 ans, Nadia Murad a survécu aux pires heures traversées par son peuple, les Yézidis d’Irak, jusqu’à en devenir une porte-parole respectée et à décrocher le Nobel de la paix.
Le Nobel de la paix a récompensé la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes. Vendredi 5 octobre, le médecin congolais Denis Mukwege et Nadia Murad ont tous les deux été décorés de la prestigieuse récompense.
Le premier pour avoir soigné quelque 50.000 victimes de viols à l’hôpital de Panzi qu’il a fondé en 1999 à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
La seconde pour être devenue la porte-parole des Yézidis, peuple massacré et réduit en esclavage par l’État islamique en Irak et en Syrie. Elle-même a traversé les pires heures des persécutions qu’a subies son peuple à partir de 2014.
Cette jeune fille au visage fin et pâle encadré par de longs cheveux bruns aurait pu couler des jours tranquilles dans son village de Kosho dans le nord irakien, si la percée fulgurante de Daesh n’avait pas eu lieu.
Un jour d’août, sur des pick-up surmontés de leur drapeau noir, ils ont fait irruption, tué des hommes, transformé en enfants-soldats les plus jeunes et condamné des milliers de femmes aux travaux forcés et à l’esclavage sexuel.
Aujourd’hui encore, Nadia Murad – comme son amie Lamia Haji Bachar, avec laquelle elle obtenait en 2016 le prix Sakharov du Parlement européen – n’a de cesse de répéter que plus de 3.000 Yazidies sont toujours portées disparues, probablement encore captives.
Torture, viols collectifs, vente…
Les jihadistes ont voulu « prendre notre honneur mais ils ont perdu leur honneur », affirmait aux eurodéputés celle qui a été nommée « Ambassadrice de l’ONU pour la dignité des victimes du trafic d’êtres humains ».
Ce trafic, Nadia Murad l’a vécu dans sa chair. Conduite de force à Mossoul, la « capitale » irakienne du « califat » autoproclamé de l’EI – reprise il y a plus d’un an -, son calvaire a duré durant de longs mois.
Torture, viols collectifs, vente puis multiples reventes sur les marchés aux esclaves des jihadistes, reniement forcé de sa religion : rien ne lui aura été épargné.Car pour les combattants de l’EI et leur interprétation ultra-rigoriste de l’islam, les Yézidis sont des hérétiques.
Mariée de force
Kurdophones, les fidèles de cette religion ésotérique ancestrale croient au Dieu unique et au « chef des anges », représenté par un paon.
Comme des milliers d’autres Yézidies, Nadia Murad a donc été “mariée” de force à un jihadiste qui l’a battue, racontait-elle lors d’un poignant discours devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York.
“Incapable d’endurer tant de viols et de violence”, selon ses propres mots, elle prend la fuite, un projet qu’elle parvient à mettre à exécution grâce à une famille musulmane de Mossoul.
Avec de faux papiers d’identité, elle gagne le Kurdistan irakien, à quelques dizaines de km à l’est de Mossoul, où elle rejoint les cohortes de déplacés entassés dans des camps.
Six de ses frères et sa mère sont morts
Là, après avoir appris la mort de six de ses frères et de sa mère, elle prend contact avec une organisation d’aide aux Yézidis qui l’aide à retrouver sa sœur en Allemagne.
C’est dans ce pays, où elle vit toujours et dont elle loue régulièrement l’accueil des Yézidis, qu’elle s’éveille au militantisme et devient une porte-parole écoutée de son peuple, qui comptait 550.000 membres en Irak avant 2014. Aujourd’hui, près de 100.000 d’entre eux ont quitté le pays et d’autres sont déplacés au Kurdistan.
C’est depuis l’Allemagne qu’elle mène « le combat de (son) peuple », selon ses mots : faire reconnaître les persécutions commises depuis 2014 comme un génocide.
Pour ça, les Yézidis ont une allié de taille : Amal Clooney, l’avocate et militante des droits de l’Homme libano-britannique, qui a d’ailleurs préfacé le livre de Nadia Murad, Pour que je sois la dernière, paru en français en février.
Fiancée avec un autre militant de la cause yézidie
Il y a un an exactement, après son appel, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est engagé à aider l’Irak à réunir des preuves de ces crimes.
Et le « combat » de Nadia Murad lui a aussi parfois réservé de bonnes surprises. Le 20 août, la jeune femme a annoncé sur Twitter ses fiançailles avec un autre militant de la cause yézidie, Abid Shamdeen.
« Le combat pour notre peuple nous a rassemblés et nous poursuivrons ce chemin ensemble », écrivait-elle.
En-dessous, une photo montrait le jeune homme, un bras sur les épaules de Nadia Murad, dont le […]
RTL